Présidentielle en Côte d’Ivoire, ce samedi : ADO postule pour un quatrième mandat

En Côte d’Ivoire, c’est le jour du scrutin présidentiel avec ses incertitudes. La question de la candidature du Président sortant, ADO, ainsi que l’exclusion de figures majeures de l’opposition par le Conseil constitutionnel sont source de vives tensions et de mécontentement dans ce pays.
L’élection présidentielle ivoirienne est prévue aujourd’hui. Le scrutin se déroule dans un climat de fortes tensions politiques, principalement dû à l’exclusion de figures majeures de l’opposition. Plusieurs personnalités politiques importantes, comme l’ancien Président Laurent Gbagbo, l’ancien Premier ministre Guillaume Soro et l’ancien ministre Tidjane Thiam, ont vu leur candidature invalidée par le Conseil constitutionnel, donc ont été écartées de la course. Ces exclusions sont dénoncées par l’opposition qui parle de «coup d’Etat civil» ou de «justice à deux vitesses».
Mais, la candidature du Président sortant cristallise la tension. La participation du Président Alassane Ouattara (Rhd) à ce scrutin, perçue par beaucoup comme un quatrième mandat (après 2010, 2015 et 2020), est contestée par l’opposition, qui l’estime contraire à l’esprit de la Constitution. Pendant cette période électorale, des manifestations de l’opposition contre les exclusions et le processus électoral ont été interdites, donnant lieu à des arrestations et des condamnations, augmentant le climat de tensions pré-électorales.
Avec l’exclusion des principaux opposants et les appels au boycott, la participation électorale, traditionnellement un indicateur de la légitimité, est un point d’attention. En plus de ADO, les candidats retenus par le Conseil constitutionnel sont Simone Ehivet Gbagbo, Jean-Louis Billon, Henriette Lagou Adjoua et Ahoua Don Mello.




