L’Union des magistrats sénégalais ne veut pas être en reste dans la consolidation de la démocratie. A trois mois de la Présidentielle, elle a décidé d’outiller ses membres qui interviennent dans toutes les phases du processus électoral. Ce, avec le soutien de l’Usaid qui a mis à sa disposition du matériel d’une valeur de 41 millions de francs.

L’Union des magistrats sénégalais (Ums) semble préoccupée par le bon déroulement de l’élection présidentielle de février 2019.  Pour jouer sa partition au processus démocratique de notre pays, elle a organisé hier un atelier de formation de 2 jours avec l’appui de l’Usaid pour le renforcement de capacités de ses membres. Selon son président, Souleymane Téliko, «les magistrats jouent un rôle important dans le processus électoral parce qu’ils interviennent à toutes les phases de ce processus». Et c’est pourquoi à l’occasion de chaque scrutin, ils organisent des sessions de formation. Mais l’Ums n’est pas seule dans ce combat puisque l’Usaid a décidé de mettre la main à la poche en offrant aux commissions électorales du matériel d’une valeur de 41 millions de francs. La remise symbolique de ce matériel composé de photocopieuses, d’imprimantes et de scanners a été faite hier en présence des présidents des Cours d’appel de chaque région pour le travail des commissions de recensement des votes. L’Usaid, selon sa directrice adjointe, veut accompagner les magistrats pour «une élection paisible et transparente au Sénégal». «La stabilité politique post-électorale dépend en grande partie de la manière dont les magistrats impliqués dans le processus assument leur responsabilité et exercent leur mission. Seulement, malgré l’excellent travail qu’ils abattent, ils se trouvent confronter à des problèmes logistiques et de parfaite maîtrise des règles électorales qui évoluent très vite», a-t-elle souligné.
Le Collectif des organisations de la Société civile (Cosc) a magnifié une telle initiative. «L’idée de réunir dans une stratégie commune et une vision partagée entre la Société civile et de la justice électorale laisse entrevoir un décloisonnement du débat caractéristique d’une maturité des acteurs de la vie politique. Elle aura une valeur ajoutée lorsqu’elle contribuera à susciter la confiance des acteurs politiques dans le déroulement des opérations et dans la gestion du contentieux», a dit le professeur Babacar Guèye.
justin@lequotidien.sn