Mamadou Lamine Loum n’a «pas d’ambition personnelle» pour le Sénégal. Mais l’ancien Premier ministre «avisera» si des Sénégalais le proposent comme candidat en 2019.

«Non, je ne suis pas candidat à l’élection présidentielle de 2019.» Au cours du «Grand jury» de la Rfm hier, Mamadou Lamine Loum a précisé ne pas avoir «d’ambition personnelle» pour le Sénégal. «J’ai servi ce pays pendant un quart de siècle jusqu’aux fonctions de Premier ministre. Cela ne veut pas dire que tous les anciens Premiers ministres doivent être Pré­sidents. Nonobstant qu’un bon patriote ne s’appartient pas, je n’ai aucun agenda là-dessus», explique le dernier Premier ministre du régime socialiste. En 2012, M. Loum avait rejeté l’idée d’être le candidat des Assises nationales dont il était le modérateur. Alors, en février 2019, y aura-t-il un candidat pour défendre les couleurs des Assises nationales ? «Je ne le pense pas. La question a été posée en 2012. Le ‘’Peuple des Assises ‘’ n’a pas investi un candidat dès le premier tour», répond-il. Et si on vient le chercher de nouveau ? «J’aviserai. J’ai déjà répondu parce qu’on est venu me chercher plusieurs fois et à chaque fois j’ai répondu non», rappelle-t-il. Donc cette fois-ci, vous direz non ? «J’en ai bien peur», relativise-t-il.
Par ailleurs, Mamadou Lamine Loum qui dit ne pas noter «d’avancées significatives» par rapport à la prise en charge des recommandations des Assises nationales précise que le parrainage n’en faisait pas partie. Cependant, l’ancien chef du gouvernement affiche ses «réserves» sur cette réforme pour son absence de consensus. «Les règles du jeu politique et social doivent être bâties sur un consensus fort qui n’écarte pas les adversaires des discussions. Celles-ci doivent être menées à temps et non bâclées sous l’empire des délais d’ici les élections. C’est la faute du gouvernement parce que gouverner, c’est prévoir», analyse-t-il. Selon lui, les discussions sur le parrainage auraient pu être menées au lendemain des Locales de juin 2014.
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