Idrissa Seck et Ousmane Sonko ne sont pas satisfaits du traitement de l’élection présidentielle par la presse. Les 2 candidats sont sortis de leur silence pour fustiger « le comportement d’une certaine presse » qu’ils accusent de vouloir « préparer l’opinion à une victoire de Macky Sall ».

« Vous aurez remarqué que nous nous sommes abstenus de proclamer des résultats parce qu’il y a des organes habilités à le faire. Une certaine  presse s’est arrogée le droit de donner des résultats totalement inacceptables. A ce stade un 2ème tour s’annonce et les résultats nous permettent de le dire. Nous nous garderons de donner des résultats » a déclaré Idrissa Seck. Pour qui, « annoncer des résultats préfabriqués est un risque pour la stabilité du pays. Nous inventons tout le monde à s’abstenir. Nous ne permettrons pas Macky confisque la volonté populaire. Nous les invitons à préparer le second tour qui nous sera favorable »

Pour sa part, le candidat « anti système » a préféré alerter sur les «  conséquences fâcheuses et dommageables ». Visiblement très remonté contre cette presse, Sonko a estimé que « le travail de la presse  est un élément important dans la démocratie. Elle doit être libre indépendante et équidistante. Gfm, 2stv et peut etre 2 autres organes annoncent depuis 18h  des résultats pour préparer la victoire de Macky. La présidentielle est très sérieuse. C’est un fait de laisser les gens insulter sur les plateaux à longueur de journée, c’en est une autre de confisquer le vote des sénégalais ». Sans le dire, Ousmane Sonko a laissé entendre que cette pratique peut plonger le pays dans une stabilité.

« Le comportement de la presse peut conduire à une guerre. Aucun journaliste sénégalais n’ose le faire en France. Nous appelons les religieux à raisonner Macky Sall. Il est minoritaire partout. Le Sénégal ne lui appartient pas. La justice et  l’armée doivent jouer leur rôle » a-t-il déclaré.