Les premiers «clients» du Conseil constitutionnel ont rempli la fourchette de 0,8 à 1% de parrainages. Tous semblent confiants, mais il reste le deuxième tour qui consiste à confronter les listes pour les éventuels doublons. C’est dire que ce n’est pas gagné d’avance.
Le Conseil constitutionnel n’a pas encore affiché les admis, mais pour ce qui est du parrainage, nombre parmi les premiers candidats déclarés qui sont passés hier ont affiché le sourire. Il n’y avait pas de suspense pour le candidat sortant, Macky Sall. Benno bokk yaakaar, selon son mandataire, a donc validé ses signatures. «Ce matin, notre candidat, le candidat de Benno bokk yaakaar, le Président Macky Sall, a été le premier à satisfaire largement aux conditions requises par la loi sur le parrainage», a réagi Mimi Touré sur Dakaractu. En revanche, l’inquiétude était plus dans le camp des adversaires de Macky Sall qui n’avaient pas confiance au fichier qu’ils ne cessaient de réclamer d’ailleurs. Mais jusqu’ici, apparemment, certains d’entre eux n’ont pas eu de souci pour le parrainage. C’est le cas de Ousmane Sonko. «Le Conseil constitutionnel a validé 61 mille 171 parrains sur les 68 mille 820 dont les données ont été déposées. Il y a des parrainages qui peuvent être susceptibles de régularisation, mais ce n’est pas nécessaire. Nous avons déposé ce qu’il fallait déposer et le Conseil a dit que nous avons dépassé le cap du parrainage», a dit Me Amadou Sow, interrogé par emedia.sn. Mieux, il a indiqué que «la vérification s’est bien déroulée» et que «les juges du Conseil constitutionnel ont été assez objectifs».
Idrissa Seck aussi a franchi le minimum requis, 0,8%. «58 mille parrains sur les 68 mille 820», selon son mandataire, Ass Babacar Guèye qui, cependant, ne s’explique pas le rejet de 10 mille signatures par les 7 «sages».
Me Madické Niang dont le dossier a été examiné dans l’après-midi sort du lot. Son représentant, Ibou Diouf, rapporte que le Conseil a validé 65 mille parrainages et rejeté 5 000 autres. Alors que Malick Gakou a déclaré à Dakaractu : «J’ai dépassé largement le nombre de 2 000 signatures requises dans 10 régions». Il dit avoir déposé 67 mille 852 signatures, mais sans souligner le nombre retenu par les 7 «sages». Boubacar Camara devait suivre le leader du Grand parti.
En attendant la confrontation entre les listes
Si, a priori, les premiers à avoir déposé peuvent afficher une confiance, il faut toutefois souligner que ce n’est que le début du processus de vérification. En effet, tous connaîtront leur sort le mercredi 2 janvier, puisque c’est à cette date que le Conseil notifiera par écrit à chacun d’eux le nombre de parrainages validés ou à corriger. Parce qu’il y a ce que le Conseil qualifie de «rejets en tous genres», c’est-à-dire si le candidat a réuni au moins 2 000 signatures dans au moins 7 régions, la confrontation entre les signatures pour voir s’il n’y a pas de doublons, si le candidat a obtenu le minimum total requis, soit 0,8%, et si le numéro de la carte Cedeao est correct.
Les derniers convoqués devraient s’inquiéter, étant entendu qu’en cas de doublons, le premier à avoir déposé verra ses parrainages validés au détriment des derniers dans l’ordre d’arrivée. Le Quotidien a appris par ailleurs que certains candidats déclarés ont déposé plus que le maximum requis, c’est-à-dire 1%.
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