Le nouveau président de la République du Sénégal a été installé hier dans ses nouvelles fonctions. Bassirou Diomaye Diakhar Faye a prêté serment devant le Conseil constitutionnel, qui l’a proclamé président de la République du Sénégal. «Le Conseil constitutionnel, juge de la régularité des élections nationales et garant de l’Etat de Droit, en application de l’article 35 de la Constitution et des résultats constatés, proclame la victoire de monsieur Bassirou  Diomaye Faye à l’élection présidentielle du 24 mars 2024», a déclaré Mamadou Badio Camara.

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D’après le président du Conseil Constitutionnel, qui a présidé  la cérémonie de prestation de serment devant des chefs d’Etat de pays amis et des représentants d’institutions étrangères, «c’est sans bavure que le Peuple sénégalais a choisi massivement monsieur Bassirou Diomaye Faye».

«Son  Excellence Monsieur le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye,  vous êtes le choix incontestable et éclatant  du Peuple sénégalais et vous symbolisez la volonté de notre Peuple de changer de paradigme dans sa gouvernance et de génération dans son gouvernement», déclare le président Camara à l’attention du nouvel élu. Avant de lui rappeler la lourde tâche qui lui incombe : «Vous portez, désormais, sur vos épaules, les espoirs de toute une Nation, en particulier de ces jeunes hommes et jeunes femmes, accompagnés parfois d’enfants, dont l’aspiration à un travail digne et une vie descente est encore intacte, au point de risquer leur vie en affrontant les océans ou l’immensité des sables du désert dans une quête tragique et souvent illusoire, d’une vie meilleure ailleurs.»

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«Le  serment que vous prêterez tout à l’heure, vous commandera au sortir de cette audience, de toujours promouvoir et défendre les valeurs africaines en général, sénégalaises en particulier. Il y a comme une exigence de solidarité, malgré nos diversités culturelles, géographiques, religieuses, entre autres, qui justifie la présence à vos côtés et aux côtés du Peuple sénégalais, d’éminents chefs d’Etat de pays amis et de pays voisins, ainsi que les représentants d’institutions régionales et internationales venues célébrer avec nous l’une des plus belles fêtes  de la démocratie», a ajouté le président du Conseil constitutionnel.

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Mamadou Badio Camara  n’a pas manqué de  prodiguer des conseils  au nouveau locataire du Palais présidentiel, pour qu’il ne tombe pas dans les travers du pouvoir. «A l’heure où surgiront les inévitables tentations du pouvoir, l’ivresse de la puissance, les démons de la division, il faudra se souvenir de la main de Dieu dont la volonté domine et détermine, inéluctablement, les moments que nous vivons»,  a sagement conseillée M. Camara au nouvel élu. Non sans prier «pour que cette bénédiction divine ne cesse de tirer notre pays de tous les traquenards tendus par la main de l’homme, en particulier dans la perspective  d’une exploitation prochaine et porteuse d’espoir du pétrole et du gaz».
Par  Justin GOMIS