Cheikh Ndiaye, magistrat et nouveau membre du Conseil constitutionnel, a estimé, hier, lors de sa prestation de serment, que sa nouvelle institution «devrait mieux communiquer pour expliciter» ses décisions en convoquant «les commentaires (qui) sont liés à une incompréhension».

Le magistrat Cheikh Ndiaye, nommé récemment membre du Conseil constitutionnel du Sé­né­gal, a prêté serment devant ladite institution, lundi à Dakar, en l’invitant à «mieux communiquer» sur ses décisions.

L’institution qu’il vient de rejoindre «devrait mieux communiquer pour expliciter» ses décisions, a-t-il dit devant son président, Mamadou Badio Camara, et les autres membres, a constaté hier Seneweb.

«Quelquefois, on voit que les commentaires sont liés à une incompréhension», a ajouté Cheikh Ndiaye en parlant de la réaction du public aux décisions du Conseil constitutionnel.

«Un effort de communication peut être fait. Ça ne peut qu’ajouter à la transparence et aux meilleures relations entre les populations et les magistrats» siégeant au sein de cette institution, a-t-il dit.

Comme tout autre membre du Conseil constitutionnel, Cheikh Ndiaye a juré «de bien et fidèlement remplir [ses] fonctions, de les exercer en toute impartialité, dans le respect de la Constitution».

De même s’est-il engagé à «garder le secret des délibérations et les votes», à ne «prendre aucune position publique et [à] ne donner aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence» de l’institution.

«Le Conseil constitutionnel est régi par des textes clairs. Il ne peut pas y avoir d’hésitation. Les gens travaillent sur des […] bases très claires […] Il me suffit juste de m’insérer et de m’intégrer à cette nouvelle dynamique, de contribuer aux résultats attendus», a dit le magistrat.

Cheikh Ndiaye, ancien Premier avocat de la Cour suprême, a une expérience de trente ans au sein de la magistrature sénégalaise.

Selon Mamadou Badio Ca­mara, M. Ndiaye a eu «une longue expérience de magistrat et d’expert international dans des domaines variés du Droit» dont le contentieux élec­toral.

Il a effectué de nombreuses mis­sions pour l’Organisation in­ternationale de la Franco­phonie, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international et le Programme des Na­tions unies pour le développement.

L’exercice de ses fonctions, qui touchent en même temps aux questions relatives à la terre, à l’immobilier et au financement des partis politiques, l’a conduit au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Haïti, en République démocratique du Congo et au Togo.

Cheikh Ndiaye est titulaire d’une maîtrise de droit privé (mention Bien) en juin 1980. Il passe ensuite avec succès le concours d’entrée à l’ex-Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), devenue l’Ecole nationale d’administration (Ena).

Le Conseil constitutionnel a des attributions en matière constitutionnelle, électorale, référendaire, etc.
Voici sa composition actuelle :
Mamadou Badio Camara, président
Aminata Ly Ndiaye, vice-présidente
Mouhamadou Diawara, membre
Abdoulaye Sylla, membre
Youssoupha Diaw Mbodj, membre
Awa Dièye, membre
Cheikh Ndiaye, membre.