Chaque année, il y a entre 8 et 12 mille cas de cancer au Sénégal. Pour la ministre de la Santé, c’est «énorme». Par J. GOMIS –

Entre 8 et 12 mille cas de cancer sont recensés chaque année, a informé hier Dr Marie Khémesse Ngom, invitée à se prononcer sur le déroulement d’Octobre Rose en marge de la 3e session ordinaire du Haut-conseil pour les collectivités territoriales (Hcct). «Pour ne pas avoir des chiffres erronés, depuis un certain temps, nous avons mis en place des risques de cancer. Ce qui nous permet d’avoir la situation des cancers globalement. Il y a entre 8 et 12 mille nouveaux cas chaque année», a dit la ministre de la Santé, qui trouve que «c’est vraiment énorme».

Mais, Marie Khémesse Ngom s’est empressée de rassurer sur la prise en charge : «Notre pays a fait des avancées significatives dans la prise en charge du cancer.» A l’en croire, les autorités sanitaires ont mis l’accent sur la prévention et la promotion de la santé. «C’est valable pour tous les cancers et toutes les maladies, avec un accent particulier sur les maladies chroniques», a-t-elle détaillé.

Selon elle, quel que soit l’investissement qu’on aurait fait «en termes d’équipement et d’infrastructures, le plus important est la prévention». Elle explique la stratégie mise en place pour réduire les risques de cancer dans le pays : «Dans les années passées, on avait le cancer du foie. Mais nous nous sommes battus de telle sorte qu’on a pu avoir très tôt la vaccination contre l’hépatite B. Dans un premier temps, on le faisait quelques semaines après la naissance, mais aujourd’hui, on l’a dès la naissance. Pour le cancer du sein, nous avons beaucoup parlé d’autopalpation. Après ses menstrues, la jeune fille doit faire une autopalpation. Tout signe qui peut paraître un peu bizarre, elle doit aller se faire consulter», a-t-elle rappelé, en demandant à toutes les femmes, au-delà de 40 ans, d’aller faire régulièrement la mammographie qui coûte en cette période «d’Octobre Rose la somme de 15 mille F». Elle rassure aussi sur la prise en charge : «Si la maladie se présente, nous avons l’arsenal thérapeutique haut de gamme pour pouvoir prendre en charge.»
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