Au cours de l’année 2016, ce sont 162 nouveaux cas de personnes vivant avec le Vih/Sida (Pvvih) qui ont été répertoriés dans la région de Fatick et parmi lesquels seuls 147 patients sont mis sous Arv, c’est-à-dire qu’ils suivent régulièrement un traitement. C’est ce qu’a révélé hier le médecin-chef de la région de Fatick à l’occasion de la revue régionale des données vih 2016. Seulement il faut souligner que parmi ces 162 nouveaux cas, les 101proviennent du département de Foundiougne. Une situation qui, selon Dr Mamadou Sarr, s’explique d’abord par un meilleur ciblage. Ensuite par le fait que le département de Foundiougne présente une situation assez particulière qui renforce sa vulnérabilité : «il est frontalier de la Gambie. Mais aussi, c’est une zone carrefour, aux intenses mouvements de populations occasionnés par les nombreux loumas, les activités autour de la pêche et du tourisme, le travail domestique des jeunes filles migrant dans les centres urbains environnants mais aussi dans les grandes villes comme Dakar. Ce à quoi s’ajoute, entre autres, le fait que les populations insulaires sont difficilement accessibles et ne sont pas suffisamment touchées par les interventions en matière de prévention, de promotion du dépistage et de la Ptme», a renseigné Dr Sarr. Selon qui, en 2016 «nous avons une file active, c’est-à-dire que l’ensemble des patients au nombre de 713 sont suivis et parmi lesquels 645 sont mis sous Arv».
Par ailleurs, Dr Sarr s’est félicité de l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients. Ce qui à ses yeux, s’est traduit par l’augmentation du taux de suivi qui est passé presque du simple au double en allant d’une trentaine à 74% en 2016. Mais aussi par le fait que les sept enfants nés de mère séropositive ont été testés négatifs durant tout le processus. Toutefois, il a déploré les taux jugés élevés de perdus de vue et de mortalité qui s’élèvent respectivement à 11 et 5,41%.
Il faut rappeler que le taux de prévalence du Vih/Sida dans la région de Fatick est toujours supérieur à la moyenne nationale avec 1% contre 0 ,7%.

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