Le ministre-maire de Notto Diobass a distribué ce samedi, à l’ensemble des villages de sa commune, des produits sanitaires pour barrer la route à la pandémie du Covid-19. Il en a profité pour former son «équipe choc», composée des chefs de village, des imams, des conseillers municipaux, des étudiants et du personnel sanitaire du Diobass où des cas communautaires sont décelés, pour freiner la propagation du virus.

Aux premières loges, le ministre du Tourisme et des transports aériens déclare la guerre au Covid-19. «Nous sommes dans une guerre. Et en guerre, soit on meurt soit on vit. Les communautés doivent être conscientes de la situation actuelle où tous les Etats ont fermé leurs frontières», dit-il devant son «armée» engagée dans la bataille contre la rapide propagation du virus : il s’agit des chefs de village, des imams, des conseillers municipaux, des étudiants et du personnel sanitaire de sa commune. C’était au cours d’une cérémonie sobre de distribution de produits sanitaires, composés de savons, de bouteilles d’eau de javel, de détergents, de produits hydro-alcooliques, de bassines, de bouilloires, seaux… L’édile de Notto Diobass, à la tête de l’équipe déployée au front contre le Covid-19, a surtout insisté sur les mesures édictées par le chef de l’Etat et les techniciens de la santé. «Nos experts de la santé publique ont fait une forte recommandation qui est de limiter au maximum les rassemblements. Ce qui leur permettra d’avoir un dispositif étanche pour pouvoir protéger justement les Sénégalais qui ne sont pas contaminés», dit-il. Il sensibilise davantage : «Le coronavirus a une croissance exponentielle et il tue. Donc chaque Sénégalais doit être conscient de ce fait et la seule façon de se protéger c’est justement de se soumettre à ces recommandations de la santé. Et c’est de se laver les mains, ne pas tousser devant tout le monde et avoir des précautions pratiques et naturellement éviter les rassemblements inutiles pour que nous puissions lutter et gagner ce combat contre le coronavirus.» Aussi, ajoute-t-il pour faire remarquer aux Diobassois, «le plateau médical de notre commune ne permet pas de faire face à une affluence de malades. Si on avait 100 cas, on allait les laisser mourir, parce qu’il n’y a pas de respirateur artificiel au poste de santé. Et à l’hôpital régional, il n’y en a qu’un seul», a-t-il martelé, relevant que le vaccin contre cette maladie n’existe pas encore. Sur un ton ferme, Alioune Sarr a mis en garde les probables récalcitrants. «Avec le sous-préfet nous avons mis la gendarmerie sur l’opération», annonce-t-il en annonçant que «les recommandations seront rigoureusement appliquées. Les directives de santé publique préconisées seront appliquées sans aucune réserve», rassure-t-il. A ce titre, il indique que deux véhicules ont été mis à la disposition des étudiants qui ont déjà commencé à sillonner des villages. Cela, pour sensibiliser toutes les familles afin de les inviter au respect des règles édictées.
Interpellé sur l’impact de la crise sur le secteur du tourisme et des transports aériens, le ministre estime que l’Aibd qui reçoit plus de 2 millions de passagers chaque année a subi des pertes évaluées en milliards de francs Cfa mais, insiste-t-il, «le plus important, c’est de gagner la guerre contre le Covid-19 parce que quand la sécurité sanitaire des Sénégalais est en jeu, tout le reste devient secondaire». Ainsi, il invite les populations à poursuivre «la dynamique de solidarité en cours pour gagner cette guerre contre le coronavirus et reconstruire l’économie du pays». A sa suite, le sous-préfet de Notto Diobass, Jean Baptiste Sène, a indiqué «avoir saisi les responsables des cinq sessions d’initiation de circoncis, appelées «Ndut» en milieu sérère, pour leur demander de les suspendre». Aussi, il a insisté sur le confinement des enfants à la maison. Car, signale-t-il, «après la fermeture des écoles, nous avons vu que certains enfants sont envoyés dans des daaras et d’autres sont en train de jouer tout le temps au football». Il annonce que des «mesures conservatoires sont prévues concernant la surcharge sur les véhicules reliant Notto-Diobass à Thiès et la protection des travailleurs de la ferme agricole du Diobass».