Avec ses chantiers, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg) mobilise une importante ressource humaine. Une situation qui pose le risque sur la Violence basée sur le genre (Vbg). Pour éviter d’accentuer le phénomène, l’Omvg a formé ses agents et collaborateurs. Par Malick GAYE – 

Elaborer une stratégie et un plan d’information, de sensibilisation préventive contre les Violences basées sur le genre (Vbg). C’est le leitmotiv du projet Energie de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg). A cet effet, une concertation sur la prévention et la gestion sur les Vbg dans ses chantiers a été organisée vendredi. Il s’agissait de revenir sur les formations organisées à cet effet. «Les projets de grandes infrastructures mobilisent du monde sur le terrain. Avec les ressources humaines, il y a une exposition. Ces hommes et femmes sont en contact direct avec les populations. Il y a des risques qui peuvent toucher les populations ou les personnels. Cela peut engendrer des violences qui peuvent toucher ces personnes. Il faut savoir prendre en charge ces questions et gérer ces risques», a affirmé Abdoulaye Kouru Diallo, le directeur des études, de la planification et des infrastructures de l’Omvg, pour expliquer les motivations de cette rencontre.
L’objectif de la formation était de prévenir et réduire les risques de survenance de Violence basée sur le genre (Vbg) sur les chantiers. Il fallait outiller tout le monde pour faire face à ce problème. Ce qui a porté ses fruits. En effet, selon Dame Fall, Secrétaire général de l’Ong Radi, 2 cas seulement ont été enregistrés sur les projets d’infrastructures de l’Omvg. A en croire Dame Fall, la formation reçue a permis aux deux supposées victimes de saisir les juridictions compétentes. «Dans nos sociétés, les violences basées sur le genre sont banalisées. On a l’impression qu’il n’y a pas une prise en charge de cette question. Pour changer de comportement, il faut changer les normes sociales à travers l’information et la sensibilisation. Les rigidités culturelles et sociales sont des facteurs bloquants. Il faut respecter les droits des femmes», a déclaré Dame Fall.
Plus complexes, les Vbg ne sont pas que d’ordre physique. Pour Arnold Maes, le coordonnateur du projet Energie, «le fait de ne pas donner la chance à la femme de travailler sur certains domaines est une violence basée sur le genre. Dans les secteurs spécialisés, on voit de plus en plus de femmes. C’est une bonne chose. Ce n’est pas encore le cas dans les travaux non qualifiés. C’est là qu’on doit travailler pour que les femmes puissent bénéficier directement du développement».
Un point de vue partagé par Abdoulaye Kouru Diallo, qui a précisé que «nous avons anticipé et formé nos constructeurs, nos intervenants et surtout nos comités locaux de coordination et de suivi».
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