Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba) a organisé sa 11ème édition des Journées portes ouvertes hier, à la Maison de la presse. La cérémonie qui a réuni 227 jeunes issus de 19 écoles et instituts avait pour thème «Rôle des jeunes dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme».

«Rôle des jeunes dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme» : Tel est le thème de la 11ème édition des Journées portes ouvertes organisées hier, à la Maison de la presse par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent. Le choix porté sur la jeunesse n’est pas fortuit, selon le directeur général du Giaba. Kimélabalou Aba ex­plique que dans la démographie de nos Etats, la jeunesse représente la plus grande partie de la population, environ 70%, mais elle est également la principale victime de ce fléau. Il s’agit ensuite pour lui d’édifier les jeunes sur les missions du Giaba, ses résultats obtenus et les défis auxquels l’institution fait face.
Ainsi, à travers cinq sessions axés sur «l’aperçu du phénomène du Bc/Ft et ses conséquences sur le développement socio-économique des Etats membres de la Cedeao, les rôles des acquis du Giaba dans la Lbc/Ft, la criminalité financière dans la sphère des jeunes, le rôle des jeunes dans la Lbc/Ft et force de la jeunesse et contribution à la lutte contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l’Ouest», d’imminents experts ont partagé avec les jeunes sur les conséquences désastreuses de ces fléaux, les économies, les stabilités économiques et surtout la jeunesse.
Au terme des travaux, il a été recommandé aux participants de s’engager dans la Lbc/ft et en adhérant à l’alliance régionale de lutte contre ce fléau. Ils sont également invités à restituer les enseignements dans leur famille d’origine et à entreprendre les plaidoyers auprès des décideurs politiques pour les emmener à prendre les mesures tendant à renforcer les dispositifs de Lbc/ft. Il s’agit, entre autres, d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies de lutte, de créer des plateformes virtuelles, de développer une culture de dénonciation, de mener des activités de sensibilisation.
Gabriel L. Perera, secrétaire général du ministère de la Jeunesse, de la construction citoyenne et de la promotion du volontariat, après s’être réjoui du choix porté sur la jeunesse, a invité cette dernière à s’approprier davantage la problématique, d’appréhender et de se prémunir contre ces fléaux, afin de servir de plaidoyer auprès des associations et organisations communautaires. Pour lui, «si aujourd’hui nous n’étionss pas bien préparés à déceler les stratégies, les méthodes utilisées pour le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, nous nous retrouverions dans des Etats complètement déstructurés et instables».
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