Dans le poste de santé de Dia­obé, département de Vélingara, est construit un pavillon d’hospitalisation au niveau de la maternité. Financé par l’Association Gune, les Fondations espagnoles Gune, Roviralta et Ordesa, il a coûté 30 millions de F Cfa, selon Ibrahima Diao, président de l’Association Gune. Il a révélé ce montant au cours de la cérémonie d’inauguration qui a lieu vendredi passé, en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Saré Coly et de quelques acteurs de la santé ; les mesures barrières imposées par la pandémie à coronavirus faisant mauvais ménage avec les rassemblements populaires. Expliquant la genèse du projet, Ibrahima Diao a dit : «Au cours d’une visite dans ce poste de santé, j’ai remarqué que les femmes enceintes, souffrant de paludisme, partageaient les mêmes salles que des malades atteintes d’autres maladies. Cela, par manque de salles dans la maternité. Nous avons cherché et obtenu des financements pour construire et équiper ce nouveau pavillon. La construction a coûté 25 millions, plus 5 autres pour son équipe­ment. Avant d’entamer la construction, le maire de la commune s’était engagé à recruter une sage-femme.»
Le nouveau pavillon a une capacité de 8 lits, avec 1 bureau pour la sage-femme, 1 salle d’attente et 1 salle d’observation. En matière d’équipement, Gune a placé dans le pavillon 1 mobilier de bureau, 10 lits, 1 réfrigérateur, 2 pèse-personnes, 2 tables de consultation gynécologique, 4 stéthoscopes, etc.
L’infirmier chef de poste, Nda­raw Guèye, n’a pas caché sa joie à la réception des clés du pavillon. Il a déclaré : «Il m’arrivait des situations frustrantes dans ce poste. Ce bijou vient me soulager ainsi que les populations.»
Le technicien en santé a plaidé pour que ce poste soit érigé en centre de santé du fait de la taille de la population de la cité-marché, de la forte affluence de malades qu’il enregistre et de la faiblesse de son personnel : 2 infirmiers et 2 sages-femmes pour une population estimée entre 25 et 30 mille habitants. Sans compter les malades hors-zone qui constituent 30% des consultations, 10% des nationalités étrangères qui fréquentent le marché. «De juin à nos jours, malgré la fermeture du marché, nous avons reçu 49 étrangers venant surtout de la Guinée Conakry, du Mali, de la Guinée Bissau, de la Sierra Leone et même de la Côte d’Ivoire.» Le sous-préfet a également promis de suivre la promesse de la mairie de recruter une sage-femme.