«La Couverture maladie universelle, chacun y participe tout le monde y gagne.» C’est le message d’une banderole qui flotte au-dessus du centre de la place publique des Hlm qui abritait l’enrôlement des batteurs du Sénégal dans la Cmu. Le responsable moral du mouvement, El Hadj Moustapha Ndiaye, explique les enjeux de cet évènement : «Cet événement est une journée sociale. Ce matin (samedi), on a fait un don de sang. Cet après-midi (samedi), c’est un enrôlement dans la Couverture maladie universelle.» Au moins, 80 personnes ont donné de leur sang et 250 membres du mouvement sont enrôlés dans la Cmu.
Aujourd’hui, les batteurs essaient de se prendre en charge, car il arrive souvent de faire des téléthons pour soigner des acteurs culturels. M. Ndiaye explique la naissance de ce projet : «Quand j’ai eu l’idée de rassembler les batteurs, j’ai parlé à mon banquier. Je lui ai dit nos parents étaient malades et je ne sais pas ce qu’il faut faire pour nous. Il m’a conseillé en me disant de rentrer dans la Couverture maladie universelle. Il y a nos anciens, nos parents, des artistes que nous connaissons qui ont des problèmes. Et qu’en un moment donné, on faisait des quêtes pour les soigner. Pour éviter cette situation, il faut qu’ils s’inscrivent dans la Cmu.» Ensuite, il a saisi le directeur général de la Cmu qui l’a appuyé pour la réussite de cette journée. «Je lui ai dit que j’avais envie d’inscrire 100 batteurs dans la Couverture maladie universelle. Lorsqu’il m’a donné le feu vert, je suis arrivé à 250 personnes qu’on doit vraiment enrôler», avance M. Ndiaye.
En réaction à cette initiative, Rokhaya Badiane Mbaye, chef de service régional de la Cmu, se réjouit de ce regroupement des batteurs : «Nous sommes vraiment ravis d’être ici pour les accompagner pour leur enrôlement dans la mutuelle de santé des acteurs cultuels. Nous avons entamé un processus de mise en place de la mutuelle de santé des acteurs culturels. L’idée du président (M. Tapha Ndiaye Rose) a été vraiment reçue à bras-le-corps par l’Agence de la Couverture maladie universelle à travers le directeur général Dr Bocar Mamadou Daff.»
Tapha Ndiaye Rose, de son nom d’artiste, fils de Doudou Ndiaye Rose, et Cie sont conscients de leur devoir de participer au développement du pays. Poursuivant ses propos, M. Ndiaye dit : «Le pays est en train de se développer. Les batteurs ont aussi pris l’engagement de se développer en même temps que le pays», c’est-à-dire sortir de l’informel pour se professionnaliser. Il lance ainsi un appel à l’Etat du Sénégal : «Ce qu’on cherche, c’est la reconnaissance, l’héritage que nos parents ont laissé parce qu’ils étaient reconnus par l’Etat du Sénégal. Maintenant, il y a les fils et les petits-fils qui sont-là et qui veulent que cet héritage revienne vers nous», demande M. Ndiaye.
Stagiaire