Lancé en 2001, au lendemain de la loi Taubira qui reconnaît l’esclavage et la traite négrière comme crimes contre l’humanité par José Pentoscrope, économiste et president du Centre d’information, formation, recherche et développement pour les origines d’Outre-Mer (Cifordom). Le Prix littéraire Fetkann ! Maryse Condé est ouvert à tous les citoyens du monde quels que soient leur origine, leur âge et leur nationalité. Parti du constat qu’il existe de nombreux prix en France mais rarement destinés à la communauté noire, le Prix littéraire Fetkann s’inscrit dans une logique de réparation des «injustices». De ce constat, José Pentoscrope a souhaité lancer une action contre cette politique de l’oubli qu’a subie l’Afrique en encourageant des femmes et des hommes de progrès à donner à l’histoire et à la mémoire la place qu’elles méritent. «C’est dans cet esprit que fut annoncée en 2001 la création du Prix littéraire Fetkann qui a comme objectif premier de valoriser la culture du monde noir par le bais de la littérature et de prévenir toute forme d’intolérance ou autres actes répréhensibles contre les droits fondamentaux de l’être humain», a expliqué José Pentoscrope lors d’une conférence de presse jeudi dernier à Sorano. Il a été organisé autour du Cifordom, association organisatrice de ce Prix qui fêté les 20 ans d’existence à dimension universelle. «Le Prix Fetkann est donc devenu une vitrine de ces œuvres qui contribuent à la richesse de la langue française de par le monde, sur les 5 continents», a-t-il déclaré. Cependant depuis 2004, chaque année, ce prix récompense «les auteurs dont les écrits ont une valeur universelle et plaident pour le bien être, le bon vivre ensemble», a soutenu M. Pentoscrope devant un parterre de personnalités du monde de la culture et d’anonymes venus assister à cette conférence de presse symbolique. Pour lui, le Cifordom veut poursuivre cette mission en lieu consacré qui fasse rimer culture, émancipation, humanités. Le prix assure une promotion des livres et de la culture auprès des nouvelles générations, en particulier avec son réseau Lire à la maison (Lam) afin de donner le goût de la lecture en intéressant l’enfant à autre chose qu’à internet et la télévision. Il a ainsi appelé tout le monde à se joindre à ce réseau pour faire de la lecture une «âme» au Sénégal. Parlant de ce prix littéraire, Adama Diallo, responsable du Réseau lecture à la maison (Lam) et membre du Cifordom, a expliqué son souhait en invitant les jeunes à participer à cette 18ème édition du Prix Fetkann Maryse Condé 2021, catégorie Jeunesse. Il dit : «Le Sénégal étant une porte en afrique de l’Ouest, pour ne pas dire en afrique culturelle, depuis le Festival mondial des arts nègres, il est important aussi qu’on se l’approprie. J’invite tous les jeunes pour qu’ils participent selon leurs talents et ce sera récompensé.»
Les ouvrages pressentis à l’occasion de la 18ème édition du Prix littéraire Fetkann ! Maryse Condé, qui se tiendra le 24 novembre 2021 à Paris, sont : l’ouvrage Les larmes de la Grande-Foret de Bardury-Rosten Josette et Destin Stéphanie, l’ouvrage Queenie, La marraine de Harlem, Ann Carrière 2021 de Colomba Elisabeth et Levy Aurélie, L’esclavage, Une histoire de héros, Une grand-mère a ses petits-enfants de Mornet Simone et l’ouvrage La baleine aux yeux verts, Un conte des Iles des Caraïbes de Petit Jean Roget Henry et Montsarrat Rebeca. Vivement encouragé pour faire connaître davantage ce pan de l’histoire de la France et de l’humanité entière, a poussé le Centre Cifordom à revendiquer l’héritage du Théâtre noir que Paris a connu de 1978 à 1983 et qui avait sa scène et ses créations Rue Louis Braille, dirigé par Benjamin Jules-Rosette.