Procès de Tchiky : 4 gardes de corps de Sonko risquent 1 an
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Les 5 gardes du corps du leader du Pastef et leurs co-inculpés, membres de l’Alliance pour la République (Apr), devront attendre jusqu’au 29 novembre prochain pour être édifiés sur leur sort par la Justice. Placés sous mandat de dépôt le 8 octobre dernier, les éléments de la sécurité de Ousmane Sonko étaient hier devant la barre du Tribunal de grande instance de Mbour, ainsi que Omar Ndione, le membre de l’Apr arrêté dans le cadre des incidents survenus à Tchiky lors du Nemekou Tour entre la garde rapprochée du leader du Pastef et des militants de l’Apr.
Cette affaire, inscrite au rôle, a été jugée dans l’après-midi. Ce sont les gardes du corps de Ousmane Sonko qui sont passés d’abord devant la barre. Lamine Sonko, le chef des gardes du corps, Diakhate Diop alias Limousine, Ibrahima Boye, Modou Diaw et Modou Diop ont tous nié les infractions qui leur sont reprochées et ont plaidé non coupable.
Selon ces derniers, ils ne sont pas mêlés à ces incidents, car leur rôle était de protéger Ousmane Sonko et ils n’ont pas quitté le périmètre à aucun moment.
Après le rejet de ces accusations par la garde rapprochée de Ousmane Sonko, c’est au tour des témoins de passer devant la barre. Pape Faye, Babacar Sène et Fatou Ndione ont tous enfoncé les 5 prévenus. Selon leur témoignage, ils reconnaissent tous les éléments de la garde rapprochée du leader du Pastef sauf Modou Diaw. Ils accusent ces derniers de les avoir tabassés, en plus de les avoir asphyxiés avec une pompe à gaz.
Après le passage des témoins à charge, c’est au tour de Omar Ndione, le militant de l’Apr, de passer devant la barre. A la question du procureur de savoir pourquoi il a attaqué le convoi de Ousmane Sonko lorsqu’il était chez Secka Ndour, le leader du mouvement «Sans frontière», il a répondu : «J’ai dit au chauffeur de Sonko que Tchiky, c’est pour Macky Sall et le chauffeur a insulté le président (de la République).» Le procureur de poser une autre question : «Donc, c’est toi qui l’as provoqué ?» Une question à laquelle le militant de l’Apr n’a pas répondu, préférant observer le silence.
D’ailleurs, Pathé Mbaye, Ousmane Diop et Mamadou Diabang, tous des témoins à décharge, ont accusé Omar Ndione comme étant celui qui a provoqué ces violences. Des propos confirmés par Ousmane Diop, qui a soutenu qu’il était à trois mètres de Omar Ndione et qu’ils essayaient de le calmer. «J’ai été blessé à la tête et au niveau du coude. A un moment, il y a eu des bisbilles et en tant que sage, j’étais venu calmer les choses.», a raconté Ousmane Diop, un des blessés du côté du Pastef.
Les avocats de la défense, tout comme ceux de la partie civile, ont tenu à tirer d’affaire leurs clients, car chacune des parties a demandé la relaxe pure et simple de ses clients.
Tout le contraire du procureur qui, dans son réquisitoire, a visé les articles 164, 409, 294, 296 et 05 du Code pénal. Il a demandé au Tribunal de déclarer coupables Momo, Limousine, Petit et Boye, des 4 chefs d’inculpation et demande une peine de 2 ans de prison dont 1 an ferme. Il a demandé une relaxe pour Modou Diaw.
Omar Ndione de l’Apr risque 6 mois ferme
D’après le procureur, tous les éléments de la garde rapprochée ont été identifiés par les témoins, sauf Diaw. Il a rappelé que cette affaire soulève beaucoup de passion et continuera à en soulever. C’est pourquoi il a invité le Tribunal à se limiter aux faits et à dire le droit.
Il a également requis que Oumar Ndione soit déclaré coupable de coups et blessures volontaires et relâché pour le fait de détention d’armes. Il a requis contre Ndione, 1 an de prison ferme dont 6 mois ferme. Pour le procureur, c’est Oumar Ndione qui est allé provoquer la garde rapprochée de Ousmane Sonko, ces derniers lui ont donné quelques coups et il a été blessé à l’arcade sourcilière.
Par Alioune Badara CISS
Correspondant abciss@lequotidien.sn