Le procès de Lamine Diack va reprendre aujourd’hui mercredi. L’ancien président de l’Iaaf sera entendu dans le fond après une première journée assez mouvementée marquée par le témoignage à charge de Gabriel Dollé. Le médecin français, chargé de l’antidopage de la Fédération internationale d’athlétisme à l’époque des faits, ayant déclaré avoir remis 500 mille euros au père de Massata Diack.

«Il y a de la place pour obtenir la relaxe de Lamine Diack»
Malgré cela, son conseil, Me William Bourdon, se dit confiant. «Dans les grands procès à Paris, à Dakar ou ailleurs, le Tribunal arrive avec un dossier où il y a des présomptions et des indices. Moi je ne dis pas qu’il n’y a pas d’indices qui étaient de nature à susciter l’ouverture d’une enquête et la curiosité.
Mais pour la condamnation, il faut que les présomptions se métamorphosent en preuves. C’est cela l’assiette de l’intime conviction, c’est celle qui permet la déclaration de culpabilité. Aujourd’hui on n’y est pas dans le dossier», a soutenu l’avocat français. Qui n’a pourtant pas manqué de faire part de son optimisme par rapport au sort qui sera réservé à son client. «Je ne vais pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais il y a matière à un débat. On verra après les déclarations des uns et des autres, mais il y a un espace pour nous la défense de Lamine Diack, pour obtenir sa relaxe. Je ne vous dis pas que ce sera une vallée de rose, mais c’est possible au regard des approximations, des amalgames et des confusions qui égrainent de l’acte d’accusation.»
En tout cas, Me Bourdon promet que pour son face-à-face avec la juge, son client est prêt à répondre avec toute la sincérité qui est la sienne, «mais aussi avec toute la précision nécessaire à l’ensemble des questions qui lui seront posées».
Son collègue Simon Ndiaye a pour sa part souligné que Lamine Diack avait toujours agi pour le bien de l’Iaaf. Il a pointé du doigt l’actuel président, Sebastian Coe, rappelant que ce dernier était vice-président à l’époque des faits.
Face à la juge du 32e cabinet du Tribunal financier de Paris, Lamine Diack va donc répondre aux accusations de corruption passive et détournement de fonds.
Lundi, le procès était réservé aux procédures d’usage et rappel des faits reprochés aux différents accusés de l’Iaaf. Le Président Diack sera entendu dans le fond du dossier ce mercredi et lundi prochain avant de connaître le sort que le Tribunal lui réserve.
Avec lequipe.fr