Après une pause d’une vingtaine de minutes occasionnée par une perturbation de la salle, l’audience reprend sur la recevabilité de la constitution en partie civile de la ville de Dakar. Le procureur de la République, estime que le simple fait de vouloir se constituer partie civile est un aveu de culpabilité. Par conséquent, Bassirou Gueye, demande qu’on lui « donne que la mairie est victime .le maire représente la ville en justice et est chargé sous le contrôle du conseil municipale. Le maire peut déléguer par arrêté une partie de ses attributions à ses adjoints, à des membres du conseil de la ville. Trouvez-moi l’arrêté du maire qui prouve que vous le représentez».
«Il n’est pas possible que la mairie se constitue car cet acte (délibération) n’est pas dans l’ordonnément judiciaire. Le préfet a demandé une 2ème lecture » explique l’Agence judiciaire de l’Etat. Et selon, Me Khassimou Touré, tout comme le ministère publique qui récuse la constitution de la mairie en partie civile, l’Etat ne doit pas non loin se porter partie civile. Pour Me Touré, l’Etat n’est pas concerné parce que l’argent qu’il injecte ne rentre pas dans la caisse d’avance. «Que l’Etat apporte la preuve qu’il a injecté de l’argent dans la caisse d’avance. Il faut avoir un débat sur la comment le budget est constitué» précise Me Touré.
Me Clédor Ly, répondant au procureur qui estime que Me El Hadji ne peut pas être tant contre tant avec l’Etat, a précisé que : «Il n’existe pas de fondement juridique pour interdire un avocat de représenter l’Etat et venir le faire pour une collectivité locale. Il n’y a aucune loi qui l’interdit»
Pour Me El Hadji Diouf «si préjudice il y a seule la mairie peut demander réparation. Avec la constitution de partie civile, on aille en besogne pour dire que c’est un aveu de culpabilité. Un préfet qui prend position, il y a un complot. C’est l’Etat par son agent le préfet qui essayer de rendre un échec la constitution en partie civile de la mairie. Après avoir accompli la sale besogne à Thies, il vient en faire autant à Dakar. La Mairie ne va pas procéder à une seconde lecture. Le fond appartient à la mairie de Dakar. A ce titre, la mairie va se constituer partie civile. Le conseil ne procédera pas à une seconde lecture du délibéré».