La bataille pour renvoyer l’audience continue. Après la pause de 15 heures, les avocats de la défense se sont longuement expliqués sur le bienfondé de leur requête. Me Ciré clédore ly  a, même,  soulevé une exception d’inconstitutionnalité.

La robe noire souligne que l’article 155 du code pénal institue une discrimination entre les prévenus en procédant à un remboursement et restitution avant jugement. L’article est une auto incrimination contraire aux exigences d’un procès équitable, a-t-il poursuivi. Selon Me Ly,  l’article pousse, à l’auto incrimination contrairement aux dispositions du Statut de Rome par le Sénégal en son article 55. En somme Ciré Cledor Ly espère que le Conseil constitutionnel « juge que l’article 155 du Code pénal et l’article 2 de la loi numéro 2004-09 du 6 février 2004 sur le blanchiment de capitaux contraires à la Constitution du Sénégal et aux instruments internationaux ratifiés et écarter leur application aux prévenus Khalifa Sall, Ibrahima Yatma Diao, Amadou Moctar Diop, Yaya Bodian et Fatou Traoré; Mettre les dépends à la charge du Trésor public et la décision sera publiée au journal officiel ».

La partie civile Etat, dans ses observations, a expliqué que l’arrêt de la Cedeao déboute la défense concernant la mise en liberté immédiate. Elle ne comprend pas pourquoi la défense veut-elle ignorer ce fait. S’agissant de l’obligation d’exécuter les arrêts de la Cedeao, l’Agent judiciaire de l’Etat a produit des jurisprudences ou il est expliqué que les tribunaux nationaux font partie intégrante de la Cour de la Cedeao. Les avocats de l’Etat ont, en outre, demandé la production des requêtes de saisi de la Cedeao.