Lors de son interrogatoire hier, l’ex-masseuse Adji Sarr s’est livrée à des déballages contre son bourreau présumé. Elle accuse le leader du parti Pastef de l’avoir violée à plusieurs reprises et de l’avoir menacée de mort. Elle déclare aussi que le chef des «Patriotes» lui remettait de l’argent pour acheter la pilule du lendemain, après chaque rapport intime. Alors que son ex-patronne, Ndèye Khady Ndiaye, nie avoir déclaré qu’elle confiait Ousmane Sonko, lors des passages de ce dernier à l’institut de beauté, à Adji Sarr pour le massage.

L’ex-masseuse Adji Sarr n’a pas hésité à accuser de nouveau le «Patriote» en chef de viols et de menaces de mort. Lors de son interrogatoire, l’ex-employée du salon Sweet Beauté a indiqué avoir «été violée à plusieurs reprises» par le leader du parti Pastef. Au sujet du «premier viol», Adji Sarr soutient que Ousmane Sonko aurait «mis un jean». Avant de poursuivre : «Par la suite, il l’a enlevé. J’étais choquée, mais il m’a demandé de rester tranquille parce qu’il est l’homme le plus suivi. Il m’a demandé de me rapprocher, c’est ainsi qu’il a mis sa main entre mes jambes.» Ainsi, fera comprendre l’ex-masseuse au Tribunal, «il m’a dit : «Je vais coucher avec toi et si tu racontes cela, personne ne te croira.»». Adji Sarr ajoutera avoir été forcée par Sonko à se «coucher par terre». «Je me suis exécutée et il a mis sa main dans mon sexe», renseigne encore la demoiselle. Qui souligne que «la seconde fois, c’était le 21 décembre 2020». «Ce jour-là, il m’a même prise par derrière», fait savoir Mlle Sarr. Qui continue pour dire : «La troisième fois, c’était le 31 décembre. Il m’a dit : «Tu sais aujourd’hui c’est un jour de fête, mais je ne peux pas me retenir.».» «Il se faisait sucer jusqu’à éjaculer. Il me remettait 10 mille francs pour acheter la pilule du lendemain, à chaque rapport», révèle la jeune fille devant la barre.

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De son côté, l’ancienne patronne du salon Sweet Beauté a nié devant le juge avoir déclaré dans le procès-verbal que Ousmane Sonko choisissait, lors de ses passages, Adji Sarr. Elle a aussi soutenu devant les juges que le «Patriote» en chef se rendait à son établissement depuis longtemps.

«J’ai une fois surpris Adji Sarr assise sur les jambes d’un client»
Revenant sur son ex-employée, Mme Ndiaye fera savoir à l’audience avoir «une fois surpris Adji Sarr sur un client». Avant d’informer : «C’est Aïcha qui l’avait dénoncée. Elle était assise sur les jambes du client et était en train de discuter avec ce dernier. C’est ainsi je l’ai exclue pour la première fois de mon institut.»

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Les différents massages pratiqués à Sweet Beauté ont été évoqués par Adji Sarr. Le Tribunal l’a entendue ainsi expliquer : «A propos des massages comme le tonifiant ou le relaxant, le client se met nu. On lui fait une épilation.» «Il y a également le «body-body». Pour ce type de massage, on applique de l’huile sur les parties intimes du client, pour frotter celles-ci par la suite jusqu’à ce que l’homme éjacule», renseigne l’ex-agent de Ndèye Khady Ndiaye. Alors que son ancienne patronne déclare, à ce propos, «faire des massages relaxants, tonifiants et sportifs. C’est au client de choisir. Il y avait des tenues que les clients portaient et c’était à jeter». «J’avais deux tenues de travail. La tenue de couleur verte, c’était pour le gommage et celle de couleur blanche, pour le massage», explique Mme Ndiaye. Qui annonce : «Les séances de massage sont à 20 mille francs. Mais je n’ai jamais dit qu’il y avait des clients Vip.»