Tirant un bilan de la précédente édition du camp agroécologique, le coordonnateur du mouvement panafricain rural Nous sommes la solution (Nss) dit : «Il y a une possibilité de produire ses propres semences agricoles. Les gens pensaient que la production de semences c’est du high-tech, c’est-à-dire que si on n’a pas un certain niveau, on ne peut pas, alors que dans le passé se sont nos mamans qui produisaient leurs semences. Le fait déjà que les gens aient pu apprendre comment sélectionner une semence était déjà un grand pas. Les gens ont commencé le processus de démultiplication de la formation sur comment sélectionner les semences. Pour nous c’est un pas, mais l’objectif n’est pas encore atteint, puisque ce qu’on veut c’est qu’on puisse, au niveau de l’Afrique de l’Ouest au moins selon nos besoins en semences horticoles, satisfaire la demande entre 40% et 50% dans les prochaines années.»

«Nous invitons les membres de Nss à exploiter les ressources locales. Nous avons d’autres espèces qui sont là et qui ont les mêmes éléments nutritifs que les espèces importées. Par exemple les feuilles de moringa qui sont très nutritifs. Il y a aussi la patate douce orangée qui est très nutritif et pourtant on préfère la pomme de terre qui nous vient de la Hollande. Nous avons notre bissap qui est là tellement naturel, mais nous préférons la boisson gazeuse, des jus dont on ne sait pas comment ils ont été produits. Si nous ne valorisons pas nos propres espèces, d’autres ne le feront pas. Si nous voulons donner de la valeur ajoutée à ces espèces, nous devons commencer à consommer nos propres espèces et c’est cela qui nous permettra d’être autonomes. Nous encourageons nos membres à voir les espèces alimentaires au niveau local qui peuvent participer à renforcer non seulement l’alimentation mais qui sont des aliments nutritifs et ça il y en a vraiment», a exhorté Mamadou Danfakha, coordonnateur de Nss.
Par Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn