Production du ciment : La Sococim s’inquiète de la hausse des facteurs de production

Les cimenteries font face à des problèmes consécutifs à la hausse des prix des matières entrant dans la fabrication du ciment. A l’occasion de la visite du ministre de l’Industrie et de la Pmi à la Sococim en juillet, le Directeur général de la Sococim avait tenté d’expliquer à son hôte les raisons de la hausse avortée du prix du ciment. Youga Sow avait lié l’augmentation au coût élevé de la production tout en appelant l’Etat à apporter des solutions. Lundi, lors de la remise de moutons et enveloppes aux imams et dignitaires de Rufisque et Bargny, le Secrétaire général de la Sococim est revenu à la charge en y allant plus en profondeur. «La Sococim éprouve des difficultés liées à la hausse des facteurs de production», a assuré Jean-Paul Diémé. «La taxe spéciale sur le ciment instaurée en 2017 se fait lourdement ressentir», a-t-il dit ensuite dans son plaidoyer. Il a aussi fait état «d’autres taxes» sans les citer de manière spécifique.
Mais M. Diémé a poursuivi : «Dans le domaine de la houille, les taux du charbon ont augmenté pour la Sococim de plus 20% entre 2016 et 2017. Le port de Dakar où le temps d’attente de bateaux va de deux à trois semaines alors qu’avant il fallait 24 heures ou moins même, pour qu’un bateau accède au poste de déchargement. Pour le papier que nous utilisons pour faire nos emballages. Le prix du type de sac qui représente 90% de nos emballages a augmenté de 19%.» M. Diémé, affirmant que la liste n’est pas exhaustive, a déclaré : «Je n’ai voulu que citer quelques exemples pour vous montrer les difficultés auxquelles l’entreprise est confrontée.»
Malgré toutes ces difficultés, l’entreprise ne compte pas faire moins que d’habitude en termes d’assistance et de soutien aux populations de Rufisque et Bargny. «La Sococim continuera d’apporter sa pièce à l’édification d’une communauté de mieux-être et de mieux-vivre. Nous nous devons d’être solidaires de la communauté auprès de laquelle elle s’est développée, c’est de notre responsabilité sociale et sociétale», a assuré M. Diémé sous les bénédictions de la centaine d’autorités religieuses et coutumières abonnées à cette cérémonie annuelle.
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