Malgré les vagues de sécheresse qui affectent la canne à sucre, les prévisions de production pour le maïs, le riz et le blé sont revues à la hausse en 2018, selon la Fao. Une hausse qui a fait baisser les prix mondiaux des produits alimentaires durant le mois de septembre.
Les prix mondiaux des produits alimentaires ont baissé en septembre, en raison de la hausse des stocks des denrées alimentaires de base. Par conséquent, l’Indice des prix des produits alimentaires de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a baissé de 1,4% depuis le mois d’août et a chuté de 7,4% par rapport à son niveau atteint en septembre 2017.
Prenant l’exemple des céréales, l‘Indice Fao des prix note une baisse de 2,8%, renseigne le communiqué de la Fao. Une situation qui s’explique par des prévisions faisant état de «vastes cultures de maïs aux Etats-Unis qui ont entraîné une diminution des cotations à l’exportation». Les prix mondiaux du riz et du blé ont également chuté pendant le mois. Cette chute s’explique par «des ventes et des expéditions importantes de blé en provenance de Russie».
Concernant l’indice Fao des prix des huiles végétales, il a connu une nouvelle baisse pour le huitième mois consécutif, chutant de 2,3% pour atteindre son plus bas niveau en trois ans. «Les prix des huiles de palme ont enregistré leur plus importante chute, alors que des stocks importants d’huile dans les principaux pays exportateurs ont influencé les cotations de prix, qui affichent maintenant une diminution de 25% par rapport à leur niveau de l’année dernière», lit-on dans le communiqué de la Fao.
Pour l’indice Fao des produits laitiers, il a baissé de 2,4% en septembre, continuant sur sa tendance vers la baisse, tandis que celui du prix de la viande a légèrement fléchi depuis août, note l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture.
L’Indice Fao du prix du sucre n’a pas été épargné par cette baisse. «Il a chuté de 21% par rapport à son niveau atteint en septembre 2017, alors qu’il a augmenté de 2,6% par rapport à août du fait des récoltes actuellement en cours au Brésil», renseigne le document, qui précise que les précipitations qui sont tombées en Inde et en Indonésie ont contribué à atténuer la baisse des prix mondiaux du sucre.
Prévisions pour
la production
céréalière de 2018 revues à la hausse
A travers son Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, publié ce jeudi, la Fao a revu à la hausse ses prévisions pour la production mondiale de céréales pour cette année. Celle-ci va atteindre les 2 591 millions de tonnes, soit toujours 2,4% en moins que le niveau record atteint en 2017. «Des pluies moins importantes que d’habitude en Australie et au Canada devraient contribuer à diminuer les rendements de blé, mais devraient toutefois être compensées par des productions plus élevées en Algérie et en Russie. La production de maïs aux Etats-Unis devrait atteindre un niveau record, le deuxième de son histoire, compensant au passage les révisions vers la baisse émises pour la Russie», indique la Fao. Elle soutient également, que la production mondiale de riz devrait augmenter de 1,3%, surpassant ainsi le niveau record atteint l’année dernière, et ce, «grâce à des plantations plus importantes que prévu en Asie, et particulièrement en Inde», relève le document.
Compte tenu de ces facteurs, la Fao s’attend à ce que l’utilisation mondiale de céréales augmente pour atteindre les 2 647 millions de tonnes pour la saison 2018/19, soit une hausse de 1,1% par rapport au niveau estimé pour l’année précédente. Elle annonce que le commerce mondial de céréales devrait approcher les 417 millions de tonnes, soit près de 1% de moins que le niveau record atteint au cours de la saison commerciale 2017/2018. Elle ajoute que les volumes d’échanges internationaux de blé et de riz devraient baisser, tandis que ceux pour le maïs sont appelés à augmenter.
S’arrêtant sur les estimations pour les stocks mondiaux de céréales d’ici la fin de la saison en 2019, elle estime qu’elles s’élèveront à 751,3 millions de tonnes, soit près de 7% en-dessous de leur niveau record de lancement, avec de fortes diminutions des stocks de blé prévues dans l’Union européenne et en Russie.
ndieng@lequotidien.sn