Plus de sécurité dans la navigation en mer pour les pêcheurs artisanaux. L’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) s’inscrit depuis quelque temps dans cette voie avec une série de formations à l’endroit des acteurs du milieu. C’est le tour depuis, hier, pour ceux du département de Rufisque (plus d’une centaine) qui durant cinq jours vont être formés à la réglementation des pêches, la sécurité en mer, entre autres modules. «Nous avons entamé aujourd’hui une session de formation des capitaines, seconds capitaines et marins pêcheurs du département de Rufisque dans le cadre de la professionnalisation du secteur. C’est un travail destiné à renforcer les capacités techniques des acteurs pour améliorer la sécurité en mer des pêcheurs artisans qui constituent une cible particulière», a fait comprendre Massamba Achille Guèye, administrateur de l’Anam, en marge de l’ouverture de la session au Centre national de formation et d’actions (Cnfa). «Tous les modules sont en lien direct avec l’aspect sécurité et le renforcement des capacités. On va parler de navigation, des règles de route, de la météorologie. Des connaissances qui leur permettront de naviguer en toute sécurité», a expliqué pour sa part, Babacar Faye, directeur de l’Ecole nationale maritime.

Des enseignements qui vont permettre d’éviter les accidents en mer qui minent le secteur depuis des années.

M. Guèye a tenu à rappeler que les sessions ont été entamées à Saint-Louis avant de se poursuivre dans d’autres localités de la zone côtière. «Nous sommes aujourd’hui, à plus de 3000 capitaines pêcheurs formés qui doivent relayer les connaissances à leurs équipages pour que nos pêcheurs aient les meilleurs comportements en mer», a précisé M. Guèye.

L’exercice est une occasion pour renforcer les compétences, mais aussi pour attester de la qualité des différents acteurs. «Une évaluation va se faire à l’issue de la session et ceux qui rempliront les conditions d’obtention du diplôme pour attester de la qualité de capitaine, de second capitaine et de marin pêcheur auront un diplôme qui leur permettra d’être identifiés», a-t-il fait comprendre.
Avant de poursuivre : «Aujourd’hui, aucun capitaine de pirogue ne peut être identifié parce qu’aucun n’a une carte délivrée par les administrations.»
Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant) -abndiaye@lequotidien.sn