«Les professions réglementées face aux défis du numérique : le cadre normatif est-il adéquat ou insuffisant ?», c’est le thème de la 5e édition du cycle de conférences des «mardis du numérique» qui a été tenue hier. Intervenant sur ce sujet, Abdoulaye Cissé, Professeur de droit à l’Université Alioune Diop de Bambey, a formulé une batterie de réformes à entreprendre. «Les réformes à entreprendre pour faire évoluer les professions règlementées sont de plusieurs ordres. Il faut aménager numériquement et électroniquement le territoire, la fiscalité électronique, la santé, la formation avec la formation à distance», suggère-t-il.
Tous les secteurs de la vie économique et sociale sont aujourd’hui impactés par le numérique. Et malheureusement, rien n’a été encore fait. Les experts appellent à une étude nationale sectorielle et aussi globale qui concerne l’ensemble des professions. Pour ce faire, les professions réglementées peuvent faire évoluer la réglementation actuelle vers la régulation des professions en créant, par exemple, une autorité de régulation, une sorte de super Ordre, une autorité chargée de réguler l’ensemble des professions. L’enjeu est de taille. Il y a un enjeu économique, un enjeu de souveraineté, un enjeu en termes de création d’emplois. Il n’y a que des opportunités même s’il y a des risques à maîtriser. Le monde est fait d’une succession de métiers nouveaux. «Il y a des métiers qui ont disparu et d’autres qui existent et qu’on avait jamais connus. C’est ça la vie», déclare Abdoulaye Cissé.
Les mardis du numérique constituent ainsi un cadre d’échanges qui entend impulser la réflexion pour conscientiser davantage les membres des professions réglementées sur la nécessité de faire évoluer leur profession, de déplacer les lignes pour ne pas être entraînés dans la vague du numérique vers des destinations peu souhaitables, c’est-à-dire disparaître.

Stagiaire