PROFIL – El Hadji Ndiaga Diop, directeur de la Fourrière municipale : Surveillant d’épaves !

21 ans de vie au service de la municipalité de Dakar dont 7 à la tête de la Fourrière municipale, El Hadji Ndiaga Diop est un «missionnaire en croisade contre les épaves». Socialiste de souche, il chemine actuellement avec l’actuel maire de Dakar Khalifa Sall. Son leader.
«La vie d’un homme se résume à ses actes et ses bonnes actions pour la cause commune.» El Hadji Ndiaga Diop compte faire de cette maxime le fondement de sa vie. Une vie, des gestes dans le but de mettre de l’ordre dans les rues et routes de la capitale. «Ma mission est de servir la communauté en participant à son désengorgement, car la propreté est indispensable pour une ville comme Dakar. Je ne me lasserai jamais pour ça», précise El Hadji Ndiaga Diop. Le natif de Saint-Louis est à la tête de la Fourrière municipale depuis 2010. Un service qu’il gère avec une grande passion qu’il tente parfois d’évacuer avec un petit sourire qui cache de petites dents blanches. Sa moue, sa gestuelle et ses mots prouvent son attachement à ce lieu pas commode, mais plaisant pour lui : «Je suis un agent de l’Etat. Quels que soient l’endroit et les conditions, je me donnerai toujours à fond pour la communauté. C’est ma raison d’être», confie-t-il. Enthousiaste et engagé, l’homme connaît bien son monde et son domaine. Il y va avec détermination, à cœur vaillant.
Accueillant, El Hadji Diop, comme l’appellent les intimes, prend la peine de faire le tour de la Fourrière. Pas lent, le visage dégoulinant sous l’effet de la forte chaleur. Il se démène avec son long caftan jaune, ouvre les portes, présente son cadre de vie sans occulter le moindre détail en bon guide. Le directeur de la Fourrière municipale est un agent de la municipalité de Dakar depuis 1996. Cette même année, il a été attaché d’administration à la direction de l’Education. Silhouette frêle, teint clair, le verbe facile, El Hadji Ndiaga Diop intégra ensuite la division de l’Action sociale de la mairie. Avant d’«atterrir» à la Fourrière. «J’ai servi l’Etat dans plusieurs domaines. En 2010, quand je fus nommé, je ne savais même pas que la Fourrière existait. Après des années, je me rends compte de l’ampleur de la tâche. Comme j’aime le répéter, une ville doit être propre», dit-il. Conseiller municipal depuis 1996, il n’est pas un novice en politique, il a travaillé avec Mamadou Diop, Pape Diop et Khalifa Sall. «De 1996 à 2017, j’ai toujours bénéficié de la confiance des différents maires», avance-t-il en insistant sur son militantisme au Parti socialiste qui remonte à 1992. «J’ai été pendant longtemps le responsable des Jeunes socialistes de Baobab. J’ai très tôt milité dans cette formation politique», poursuit-il. Un militantisme dans ce parti qui connaît présentement des remous : «Aujourd’hui, je me réclame du Parti socialiste original, celui incarné par l’actuel maire de Dakar Khalifa Sall.» Marié et père de deux enfants, il affirme avoir fait des études en Gestion. Après 7 ans de service, le défi de cet homme est de continuer à gérer cette direction dans la transparence et l’honnêteté. «Les biens saisis ne nous appartiennent pas. Ils sont pour d’autres. Mon rôle est de veiller sur les véhicules, les motos, les kiosques, entre autres, en attendant leurs propriétaires. Je me bats tous les jours pour sortir d’ici irréprochable. C’est pour cette raison que je n’accepte pas de toucher de l’argent. Je ne suis pas leur interlocuteur direct.» Originaire de la terre de Penda Mbaye, El Hadji Ndiaga Diop raffole de tout, à condition qu’il soit digeste.