Le village de Cambérène aura un système d’assainissement, selon le ministre de l’Hydraulique Mansour Faye qui s’est engagé à éliminer l’émissaire de la localité.

Le village de Cambérène fait partie des dix sites choisis pour bénéficier du programme d’assainissement des eaux usées d’un coût de 70 milliards F Cfa. Les travaux d’assainissement portent sur la réalisation de 8200 branchements à l’égout, la pose de 43,9 km de Pvc, la construction de deux stations de pompage et d’édicules publiques. Ce programme, initié par le ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement en partenariat avec l’Office national de l’assainissement du Sénégal(Onas) et la Banque Ouest-africaine de développement (Boad), va soulager les populations contraintes de supporter les odeurs de l’émissaire, qui crache tout le temps ses eaux usées dans les rues du site religieux. «Ces réalisations permettront d’éradiquer le déversement sauvage des eaux usées en pleine rue. Les habitants de la cité religieuse, qui accueille une forte affluence de fidèles à longueur d’années, pourront ainsi avoir des conditions d’hygiène et de vie de meilleure qualité», avancent les autorités, qui annoncent que «les travaux projetés vont impacter 90 mille habitants de Cambérène». Procédant au lancement des travaux, qui devaient démarrer hier, le ministre de l’Hydrau lique et de l’assainissement, Mansour Faye, a fait le déplacement à Cambérène, sous une forte présence policière après la sortie «musclée» de certains jeunes de la localité, qui l’avaient annoncé «persona non grata à Camberéne» à cause de l’émissaire et dont la délocalisation est réclamée depuis belle lurette. Sur place, les autorités locales ont réitéré cette demande avec insistance. «Les populations de Cambérène voient le bout du tunnel avec ce système d’assainissement. Avec sa situation basse, Cambérène reçoit des eaux usées des autres localités sans bénéficier d’un système d’assainissement. De promesses en promesses non tenues, les jeunes sont à bout. L’émissaire est devenue une vraie plaie qui ne se cicatrisera qu’à sa fermeture définitive. Pour que tout le monde soit en paix, il faut qu’on délocalise l’émissaire dans les meilleurs délais», a tranché le maire de Cambérène. Cette demande n‘est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le ministre de l’Hydraulique et de l’assai nissement, Mansour Faye, a annoncé que le gouvernement se pliera à la volonté de la population de Cambérène en promettant de démarrer les travaux de délocalisation de «l’émissaire avant la fin de l’année». ambodji@lequotidien.sn