Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) –

Le secteur de l’élevage a enregistré un financement «record» de plus de 50 milliards de francs Cfa, avec la première phase du Programme national de développement intégré de l’élevage au Sénégal (Pndies-P1). Ce programme, qui va s’étaler sur cinq ans -jusqu’au 31 janvier 2028-, ambitionne de créer, dans les 10 régions cibles, 3500 Pme et 18 000 emplois dans les chaînes de valeurs animales et fourragères, et de toucher en même temps 32 000 bénéficiaires directs. Les éleveurs dans les filières bovine, ovine, avicole, porcine et apicole, les acteurs de la transformation et de la valorisation des produits animaux, ainsi que les organisations professionnelles et Pme-Pmi du sous-secteur, sont les bénéficiaires du Pndies. «Le financement du Pndies, d’un montant de 51, 5 milliards de francs Cfa, n’a été possible que grâce à vos contributions respectives. La Banque africaine de développement (Bad) a mobilisé 25, 8 milliards de francs Cfa, la Banque islamique de développement (Bid) 21, 9 milliards, Global center on adoption (Gca) un don de 196 millions et l’Etat du Sénégal en termes de contrepartie 3, 6 milliards de francs Cfa», a indiqué mardi Ousmane Mbaye, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage (Masae). «Cet important volume de financement, qui est une première dans l’élevage, consacré à ce programme d’envergure nationale d’une durée d’exécution de 5 ans, traduit le nouvel intérêt grandissant pour le sous-secteur de l’élevage», a poursuivi M. Mbaye dans son allocution lors de la cérémonie officielle de lancement du Pndies à Diamniadio, en présence des représentants de la Bad, de la Bid et de la Fao, ainsi que d’acteurs du secteur de l’élevage. «Le Pndies cherche à améliorer la productivité et les productions animales, ainsi que la valorisation des produits animaux, par la mise en œuvre d’importantes activités portant notamment sur la santé animale, les cultures fourragères, l’amélioration génétique, des modèles de production animale innovants et la professionnalisation des producteurs», a fait comprendre M. Mbaye, assurant que sa réussite sera un pas important dans la quête de souveraineté alimentaire érigée en priorité par les nouvelles autorités. Accroître durablement la productivité et les productions animales, améliorer la transformation et la mise en marché des produits animaux, et améliorer la professionnalisation des acteurs sont les objectifs spécifiques attendus du programme.

«Je voudrais vous dire que l’atteinte de l’objectif du programme dépend pour une large part du plein respect de vos engagements», a dit M. Mbaye à l’endroit des éleveurs et acteurs, tout en invitant le comité de pilotage du Pndies à veiller à la bonne mise en œuvre technique et financière du programme.
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