Dans le cadre de l’accompagnement des Petites et moyennes entreprises (Pme), l’Agence de développement et d’encadrement des Pme (Adepme), en partenariat avec le Secrétariat technique du Comité national de suivi du contenu local (St-Cnscl) et le Centre africain de la performance et de l’excellence opérationnelle (Capeo), avait lancé un programme d’Excel­lence opérationnelle dénommé «Damel», visant à renforcer la compétitivité d’une vingtaine d’entreprises.

«Ledit programme devait nous permettre de faire une démonstration de pertinence pour montrer que le modèle d’Excellence opérationnelle adapté à nos réalités locales fonctionne. Actuellement, nous sommes au bout de ce processus. Nous avons accompagné une vingtaine d’entreprises. La pertinence du modèle s’est avérée. Dès l’instant que ça s’est avéré, il reste maintenant à passer à l’échelle. Le Capeo va partager son expertise, mais l’Etat doit donner l’impulsion, se saisir de ce sujet pour le mettre au cœur du réacteur», recommande le Président-directeur général du Capeo. Ala Samba Timéra animait, mercredi, une masterclass sur la performance opérationnelle, dans la cadre de la deuxième journée de la 4e édition du Forum de la Pme qui se tient au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose.

L’expert définit l’Excellence opérationnelle, dans sa globalité, comme étant «une démarche de transformation qui permet d’avoir une transformation continue de nos structures, mais qui est surtout centrée sur l’optimisation et la rationalisation. C’est un levier de productivité».

Pour preuve, souligne-t-il, «tous les pays du monde de manière générale qui sont développés, à un moment donné, ont mis en place un programme d’Excellence opérationnelle, parce que ce programme permet de garantir une cohérence organisationnelle à la fois managériale et opérationnelle…».

Quelques entrepreneurs bénéficiaires de ce programme «Damel», qui ont pris part à cette rencontre, ont témoigné de la pertinence de ce concept nouveau adapté à nos réalités.

Et pour M. Timéra, toutes les agences de l’Etat devraient rentrer dans ce programme d’Excellence opérationnelle. «La transformation se fait de façon globale. C’est en ça que l’Excellence opérationnelle devient une réponse à la «Vision 2050», puisqu’on est dans un temps long. Mais en même temps, c’est une réponse par rapport au «Jub, Jubal, Jubanti». Je peux vous garantir que ça peut être la cheville ouvrière et la colonne vertébrale de cela. Il faut que l’Etat s’en saisisse», suggère le Pdg du Capeo. Pour lui, «le concept de «Jub, Jubal, Jubanti» n’a de sens que si on a des process clairs, des process optimisés, si on a de la compétence et si les hommes sont placés aux bons endroits. Au-delà du concept, c’est la méthode, et l’Excellence opérationnelle apporte la méthode à cela. Le chemin est bon, la vision est bonne, mais il faut le processer avec de l’Eo».
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