Dans son message à la Nation à la veille du 62e anniversaire de l’Indépendance du Sénégal, le président de la République a dressé un bilan à mi-parcours du Programme d’urgence Xëyu ndaw ñi. Macky Sall a indiqué qu’il «a généré 46 334 emplois, 12 200 bons de formation et financé 86 023 bénéficiaires».Par Khady SONKO
– Le Programme d’urgence Xëyu ndaw ñi, financé à hauteur de 450 milliards de francs Cfa sur trois ans, se poursuit au sein des pôles emplois et entreprenariat pour les jeunes et les femmes. De la Délégation générale à l’emploi rapide pour les femmes et les jeunes (Der/fj) à la Convention nationale Etat-employeurs privés en passant par l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej), l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adpme), le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), le Fonds d’entretien routier (Fera), le Programme de modernisation des villes (Promovilles), l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (Agetip), le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3fpt), ce programme a généré au total 46 mille 334 emplois dans différents secteurs tels que l’environnement et le cadre de vie, la santé, le tourisme, la sécurité, le service civique national et l’animation socio-éducatif, a indiqué Macky Sall. D’après le chef de l’Etat, le programme a reproduit aussi, 12 mille 200 bons de formation et financé 86 mille 23 bénéficiaires.
«Des centres de formation dans les filières de l’horticulture, de l’aviculture, de l’hôtellerie et de la restauration ont été réceptionnés à Diama, Thieb, Diamniadio, Gandon et Ziguinchor et 12 centres de proximité ouverts dans différentes localités des régions de Saint-Louis, Matam, Louga, Diourbel et Fatick», a listé le président de la République dans son adresse à la Nation du 3 avril.
Considérant le risque élevé de pénurie et de flambée des prix en raison de la crise mondiale, Macky Sall appelle à une mobilisation mondiale pour accroître et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche.
«Pour être à l’abri de la conjoncture internationale, nous devons, par un effort individuel et collectif sur nous-mêmes, faire preuve de résilience en gagnant au plus vite la bataille de la souveraineté alimentaire», a déclaré le président de la République. A vrai dire, souligne-t-il, «l’indépendance n’est l’acte isolé d’un jour mais un combat permanent qui se gagne également sur le front de la sécurité alimentaire». «C’est ce qui ajoute à la souveraineté nationale, un surcroît de liberté. Il nous faut produire ce que nous consommons, et consommer ce que nous produisons.
C’est le sens des investissements massifs que l’Etat continue de consacrer à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture».
De plus, pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de francs Cfa», explique le chef de l’Etat.
Dans cette quête de l’autosuffisance alimentaire, il engage les forces vives de la Nation, en particulier les jeunes, les femmes et le secteur privé, à s’investir davantage dans les chaînes de valeurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture.
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