Projecteur – La «botte cachée» de Aliou Cissé : Moussa Ndiaye, le futur leader de la gauche !

Même s’il n’était pas dans le groupe contre l’Algérie, Aliou Cissé garde à un œil attentif sur Moussa Ndiaye. Conscient du talent de ce jeune latéral gauche d’avenir, explosif et polyvalent, le sélectionneur ne veut pas précipiter les choses concernant sa «botte cachée» qu’il continue de couver.Par Hyacinthe DIANDY –
On ne le dira jamais assez, et le constat est le même chez plusieurs observateurs. Depuis la «retraite» de Pape Ndiaye Souaré, le Sénégal cherche ce profil de latéral gauche, explosif et polyvalent, devenu une «denrée rare» dans la Tanière. Même si avec Saliou Ciss, on s’est régalé lors de la Can camerounaise, avant que ce dernier ne disparaisse des radars.
Avec Moussa Ndiaye, Aliou Cissé a pourtant sous la main le profil idéal de l’emploi. Mais le coach des Lions ne veut pas «brûler les étapes» concernant l’avenir de ce jeune de 21 ans, préférant ouvrir la concurrence à gauche, à Ismail Jakobs et Abdallah Ndour. Une manière de couver ce latéral gauche moderne, très technique, qu’il suit toujours de près et qui est sa botte secrète pour ne dire sa botte «cachée».
D’ailleurs, Aliou Cissé a été le premier entraîneur à le convoquer en Equipe nationale A. C’était lors des matchs de qualification de la Coupe d’Afrique des nations, contre le Congo et l’Eswatini. Celui qui était sous les couleurs d’Excellence Foot, n’avait, à cette période-là, que 16 ans. Une convocation synonyme de récompense pour le nouveau pensionnaire d’Anderlecht, révélation du Mondial U20 «Pologne 2019» et élu meilleur joueur de la Can 2019 de cette catégorie.
Cissé : «Moussa Ndiaye, un jeune que je connais très bien, depuis la Can et le Mondial U20, en 2019»
«Moussa Ndiaye est un jeune que je connais très bien depuis la Can U20, le Mondial en Pologne. C’est un signal fort que j’envoie aux autres joueurs de comprendre que la porte n’est aucunement fermée. Qu’ils continuent à leur niveau à se perfectionner et qu’il y a pas de raisons qu’ils ne viennent pas en Equipe nationale A», s’était expliqué le sélectionneur. Le quotidien français, France Football, était aussi entré dans la danse, en citant Moussa Ndiaye parmi les jeunes à suivre lors de ce Mondial U20 de 2019. Et pour confirmer cette attention qu’il porte sur le jeune défenseur formé à Aspire, Aliou Cissé l’avait rappelé dans le groupe lors du Mondial qatari.
Explosivité et polyvalence !
Absent du groupe contre l’Algérie (0-1), en amical le 12 septembre dernier à Dakar, Moussa Ndiaye peut garder espoir. En effet, «El Tactico» a confirmé qu’il garde toujours un œil sur le «Belge», très à l’aise en défenseur central et aussi intéressant comme excentré gauche.
«Je connais Moussa Ndiaye. C’est un garçon que je pratique depuis un bon bout de temps. Je l’ai emmené à la Coupe du Monde (au Qatar). Ma pensée était directement allée vers lui après la blessure de Fodé Ballo-Touré», a rappelé le sélectionneur des Lions. Qui enchaîne : «Mais comme l’ai déjà dit, ces matchs-là doivent nous permettre de voir des garçons qu’on n’a pas encore vus. On est en phase de préparation pour la Can et pour la liste des 23 qui va arriver. S’il y a des garçons que l’on connaît déjà, pour moi, ce n’est pas la peine de les faire venir. Moussa fait quand même un début de saison assez intéressant avec Anderlecht.»
Faut noter qu’une telle démarche est bien connue chez Aliou Cissé qui n’aime pas brûler les étapes avec les jeunes pousses (même si une telle option est discutable).
On a vu le cas Pape Matar Sarr et aujourd’hui celui du jeune prodige du Fc Metz, Lamine Camara, qu’il veut intégrer… progressivement.
Justement avec Anderlecht, qu’il a rejoint pour trois ans la saison dernière en provenance du Barça, Moussa Ndiaye a déjà pris ses marques avec les «Mauves» qui occupent la 2e place derrière La Gantoise après 8 journées de championnat. C’est d’ailleurs contre Saint-Trond, le 13 août dernier, qu’il a inscrit son premier but en Pro. Suffisant pour le futur leader de la gauche de voir l’avenir en rose, tant en club qu’en Equipe nationale. Surtout quand on a un sélectionneur qui vous suit de près… de très près.
hdiandy@lequotidien.sn