Projecteur – Meilleur gardien du Chan 2025 : Quand Marc… marque son territoire

Bien qu’ayant perdu son titre, remporté samedi par le Maroc face à Madagascar (3-2), le Sénégal est honoré à l’issue du Chan 2025 où son portier, Marc Diouf, a été élu meilleur gardien de but du tournoi. Une distinction qui n’est pas une surprise pour le pensionnaire de Teungueth Fc, qui avait promis à ses proches de rentrer avec le «gant d’or».
Par Hyacinthe DIANDY – Il fallait faire vite (décalage horaire oblige) pour joindre Marc Diouf, depuis le Safaricom Stadium Kasarani de Nairobi, où se tenait la finale et où il venait de recevoir sa distinction de «Meilleur gardien de but du Chan 2025».
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Après plusieurs tentatives vaines -sûrement affairé à préparer ses bagages pour le retour sur Dakar-, nous avons réussi à accrocher l’homme au «gant d’or», au-delà de 23h (heure locale).
«J’avais promis à mes proches de revenir avec le titre de meilleur gardien…»
Ses premiers mots : «Je rends d’abord grâce à Dieu. En venant au Chan, j’avais promis à ma famille et mes amis de revenir avec le trophée, et aussi avec le titre de meilleur gardien. Finalement, Dieu en a décidé ainsi : on n’a pas eu la coupe, mais j’ai décroché le titre de meilleur gardien, comme promis. Je savais aussi que mon principal concurrent, c’était le gardien de Madagascar, nous étions les deux favoris. A l’arrivée, ce n’est pas une surprise pour moi d’avoir été élu, car cela faisait partie de l’un de mes deux objectifs. Et c’est l’occasion pour moi de remercier tous mes coéquipiers, le coach Souleymane Diallo et tout le staff technique, sans oublier le préparateur des gardiens, Khadim Faye, à qui je dédie cette distinction pour m’avoir fait confiance, malgré certains commentaires (rire).»
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«J’ai kiffé mon match contre l’Ouganda»
Justement, à quel moment ce fils de Kaolack, passé à Ajel de Rufisque, Dakar Sacré-Cœur et Gorée, a senti que cette distinction était à sa portée ? «Pour dire vrai, c’est après notre victoire contre l’Ouganda. J’ai kiffé ce match de qualification à cause de sa particularité, avec un pays-hôte comme adversaire. Surtout qu’avant le match, le staff technique nous avait avertis en nous informant que ce sera un match à guichets fermés, avec un public-maison qui va à coup sûr faire chauffer l’ambiance au stade. On s’était donc préparés mentalement à faire face. Et au bout, j’étais satisfait de ma prestation pour avoir dompté (1-0) le pays organisateur devant son public, avec un clean-sheet.»
Sur son bon jeu de pied : «Avant de devenir gardien, j’étais un milieu excentré»
Beaucoup d’observateurs ont apprécié le jeu de pied de Marc Diouf. Son secret ? «D’abord faut savoir qu’avant de devenir gardien de but, j’étais un joueur de champ, un milieu excentré gauche. C’est Pape Ndiaye, ancien goal de Dialoré, qui m’a poussé à devenir gardien. Le fait d’avoir un bon jeu de pied, c’est une longue histoire (rire). A l’Ajel où j’ai fait les petites catégories, c’est moi qui gardais les ballons. Chaque matin, je m’amusais avec ces ballons en essayant de marquer de loin en visant les camps. Et c’est de là que j’ai eu ce bon jeu de pied, cette précision sur les passes de loin.»
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Quand on est élu meilleur gardien d’Afrique, à 26 ans, et sous les yeux des recruteurs, forcément on pense à aller tenter sa chance à l’étranger. N’est-ce pas Marc ? «Ah ça, c’est sûr ! En ce moment, je ne m’imagine pas rejouer au Sénégal la prochaine saison. Mais je mets tout entre les mains de Dieu.»
Avec trois buts encaissés et trois clean-sheets, Marc Diouf a marqué son territoire en survolant la 8e édition du Chan. Avant lui, son compatriote Pape Mamadou Sy a été sacré au Chan 2023 et dernièrement le jeune Vincent Gomis a été plébiscité lors de la Can U17. Confirmant ainsi la qualité des gardiens sénégalais sur la scène continentale.
Chapeau à nos formateurs !
hdiandy@lequotidien.sn