Abbé Jacques Seck, après la projection : «Mon vœu est qu’en voyant le film, ils se disent qu’il n’y a pas de différence entre les religions»
«Par-delà ma pauvre personne, ce film peut être utile aux Sénégalais dans l’ensemble. Ils verront que des musulmans et des chrétiens se sont constitués pour faire quelque chose à partir de la vie et abbé Jacques Seck qui, lui, essaye de situer sa vie à la lisière de toute religion. Mon désir est que partout où je rencontre les hommes, que je sois utile. Qu’ils soient musulmans, chrétiens, hindous. Je demande à Dieu de faire en sorte que je puisse être utile. Mon vœu est qu’en voyant le film, ils se disent qu’il n’y a pas de différence entre les religions. Dieu est Un. Les chemins sont certes nombreux, mais tous utiles. L’islam, le christianisme, le bouddhisme sont des religions différentes, mais qui visent le même but : améliorer l’homme. La cérémonie de ce soir est une sorte de synthèse pour dire que toutes les religions sont formidables. Ma devise, ce que je souhaite, c’est que ma vie soit utile à tous les autres. Etre utile à tous les hommes, pourvu que je ne fasse pas du mal en rendant service à des gens. Ce qui importe ce n’est pas la religion, c’est l’humanité. Dans le Coran, il est dit, si Dieu l’avait voulu il n’y aurait eu qu’une seule religion. C’est Dieu qui veut le pluralisme. Mon fils oustaz Ndour qui est musulman, que j’ai envoyé à la Mecque avec mon argent, est aussi heureux d’être musulman. Lui et moi marchons ensemble, comme vous et moi sommes heureux ce soir d’être différents, mais nous communions vers l’essentiel.»
Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar : «Il est imam, prêtre et même saltigué chez les Lébous, c’est formidable»
«J’ai trouvé que le film était très agréable à regarder. Il est très varié et il rend bien compte du personnage qu’est l’abbé Jacques Seck. Moi, ce que j’ai apprécié chez Jacques, c’est non seulement sa simplicité, mais aussi une grande spontanéité. Mais ce que les gens ne perçoivent pas toujours, c’est que Jacques voit loin et avant tout le monde. Et cet esprit visionnaire, j’en ai fait l’expérience étant son vicaire, lui mon curé à la cathédrale et l’ayant connu ensuite comme vicaire général. C’est quelqu’un qui cultive vraiment la relation humaine au maximum. Et je crois qu’il a montré tout son charisme dans ce film. Je félicite Arsène qui a su montrer qui est vraiment Jacques seck. Il est imam, il est prêtre et il est même saltigué chez les Lébous, c’est formidable. Il cite le Coran dans ses messes, il y a des gens que ça blesse, mais je pense que ce sont des réactions épidermiques. Ce qu’il veut montrer, c’est plutôt le lien entre l’islam et le christianisme.»
Djiby Diakhaté, sociologue : «Que son œuvre puisse servir d’exemple aux jeunes !»
«C’est un film très instructif. C’est le témoignage sur une icône vivante de la société sénégalaise dans un espace social marqué par beaucoup de conflits, beaucoup de radicalisme et d’intolérance et d’irrespect à l’endroit des autres. Nous avons un personnage qui a voulu jouer le rôle de médiateur entre les communautés, qui a voulu être un trait d’union entre les différents segments de la société. Ce personnage-là, c’est l’abbé qui est le héros éponyme de ce film et qui constitue, il me semble, une icône. Ma préoccupation essentielle, c’est que son œuvre puisse servir d’exemple aux jeunes. Qu’est-ce qu’on peut faire pour que les jeunes s’inspirent des comportements et des valeurs portés par l’abbé ? C’est un travail qu’il faut mener dans nos écoles, dans nos quartiers.»
Abdou Khadre Gaye, président de l’Emad : «Le film reflète l’image exacte de cet abbé que nous apprécions et aimons»
«Nous avons été agréablement surpris par la qualité, le contenu et l’orientation donnés au film. Et ça reflète l’image exacte de cet abbé que nous apprécions et que nous aimons. Je souhaite longue vie au film, bonne chance et bonne continuation à Arsène parce qu’on a beaucoup de personnalités de la trempe de cet abbé qu’il faut offrir en exemple aux jeunes pour leur donner une orientation dans leur vie.»