Le Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse) a rendu publics hier les attributaires du projet relatif à la réalisation des deux centrales solaires de Touba et de Kahone. Il s’agit du consortium Engie et Méridiam, qui ont proposé les tarifs les moins disant ; 26,1274 francs Cfa/Kwh pour le projet de Touba et 24,9369 francs Cfa/Kwh pour le projet de Kahone.
Engie et Méridiam, c’est le consortium qui a été retenu pour la réalisation des centrales solaires de Touba et Kahone d’une capacité respective de 25 Mw et de 35 Mw, soit une capacité totale de 60 Mw, a révélé hier le président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse). Ibrahima Amadou Sarr, qui présentait les conclusions du processus d’appel d’offres ouvert, a expliqué qu’après «évaluation des offres au regard des critères techniques et commerciaux, le consortium a proposé les tarifs les moins disant ; 26,1274 francs Cfa/Kwh pour le projet de Touba et 24,9369 francs Cfa/Kwh pour le projet de Kahone». Aux yeux des membres de la Crse, «il s’agit d’un record, d’une part par rapport au coût moyen de production des centrales thermiques de Senelec, d’environ de 90 francs Cfa/Kwh en 2017 et aux projets solaires mis en œuvre ces dernières années d’un coût moyen de 65 francs Cfa/Kwh, mais également comparativement aux projets solaires régionaux». Mieux, s’est félicité le régulateur : «Nous avons mené le processus jusqu’à son terme et nous n’avons enregistré aucune contestation, ni recours.» Cependant, dit-il, «nous avons à l’esprit la suite de la procédure, la nécessité d’accélérer les choses, finaliser les documents pour entamer les travaux pour que les délais impartis soient respectés».
Mise en service prévue en fin 2019
Les travaux devraient démarrer en fin 2018 et la mise en service des centrales est prévue en fin 2019.
Le groupe Engie a déjà réalisé deux centrales au Sénégal, notamment à Santhiou Mékhé et à Ten Mérina, dans le département de Tivaouane. Par conséquent, assure le Directeur régional d’Engie pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest, «on a cette expérience de la réalisation de ces centrales qui ont été délivrées dans les délais. On apportera le même savoir-faire pour que ces deux nouvelles centrales soient elles aussi délivrées dans les délais». Et sur les tarifs, Philippe Miquel considère que «c’est la démonstration que les solutions renouvelables et en particulier solaires, font maintenant partie du mix énergétique et sont compétitives par rapport aux énergies traditionnelles et elles se classent comme une véritable solution à l’accès à l’énergie à moindre coût pour les populations d’un pays comme le Sénégal».
La réalisation de ces deux centrales s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Scaling Solar» de la Banque mondiale. Il s’agit, selon la Crse, «d’un processus concurrentiel destiné à faciliter le développement rapide de centrales solaires financées par le secteur privé. A cet effet, et en application des dispositions de la réglementation en vigueur dans le secteur de l’électricité, il revient à la Commission de régulation du secteur de l’électricité d’organiser les appels d’offres pour l’octroi des licences de production».
Ainsi, rappelle-t-elle, «pour la mise en œuvre de ce projet, un processus d’Aoo en deux étapes a été mené avec une phase de pré-qualification et une phase de qualification. La phase de pré-qualification, lancée le 24 août 2016, a vu la participation de 15 consortiums et de 13 entreprises. Au total, la Crse a reçu 28 offres dont 13 ont été déclarées pré-qualifiées.
Faisant suite à cette première étape, la commission a lancé l’appel d’offres le 13 octobre 2017. A la date limite de dépôt des offres fixée le 12 mars 2018, la Crse a reçu 14 offres de la part de 8 soumissionnaires dont 2 sont déclarés non conformes aux critères techniques et commerciaux. Pour les 12 offres déclarées conformes aux critères, il a été procédé à l’ouverture de leurs offres financières, à savoir les tarifs proposés en période d’exploitation».
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