La cartographie des zones inondables va démarrer en fin mai dans le cadre du Projet de gestion intégrée des inondations (Pgiis) pour renforcer la connaissance des risques d’inondations au Sénégal, a annoncé jeudi, le directeur de la Prévention et de la gestion des inondations, coordonnateur dudit projet, Mamadou Alpha Sidibé. «Il y aura une cartographie au niveau national et une autre fine et précise plus axée sur un certain nombre de localités considérées comme les plus impactées par les inondations», a-t-il dit lors de la première réunion du Comité de pilotage du projet tenue jeudi au ministère de l’Eau et de l’assainissement à Diamniadio. L’une des activités les plus importantes du projet, en l’étape de passation de marchés, reste la cartographie qui a mobilisé les équipes et bientôt les activités pour la réalisation de la cartographie vont démarrer, a-t-il assuré. «La connaissance des zones d’inondations de façon plus précise et plus exacte avec des modèles numériques de terrain permettra de mieux orienter l’occupation de l’espace et de mieux optimiser les investissements de l’Etat», a dit M. Sidibé. L’Agence française de développement, présente à la réunion, finance cette cartographie pour un coût de 4 milliards de francs Cfa. Le projet compte également équiper l’Agence nationale de l’aviation et de la météorologie, d’un radar, et la Direction de la planification et de la gestion en eau (Dpge), d’outils pour avoir un bon système d’alerte précoce et mieux prévenir le risque d’inondations, selon le coordonnateur du Pgiis. «D’autres activités sont prévues également avec le secteur de l’urbanisme dans le cadre de la réglementation qui va prendre en compte la prévention des inondations mais aussi même les constructions pour les adapter à certaines zones d’inondations», a-t-il relevé. Là aussi, a-t-il ajouté, le projet compte travailler sur la question avec le ministère de l’Urbanisme déjà «en parfaite intelligence avec l’équipe de pilotage». Avec l’Assistance technique en maîtrise d’ouvrage (Atmo), a fait savoir Mamadou Alpha Sidibé, le Pgiis est en train de développer des activités relatives au renforcement de capacités des différents acteurs impliqués dans le projet. «Le premier semestre de l’année 2021 est décisif puisque dans cette période il était prévu de lancer cinq marchés dans le cadre de l’exécution du plan d’actions», a-t-il précisé. Au-delà des infrastructures réalisées dans le programme décennal de gestion des inondations depuis 2012, le Gouvernement, avec l’appui de l’Agence française de développement (Afd) et du Fonds vert Climat, est en train de dérouler ce projet, a souligné le Secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’assainissement qui a présidé a réunion du Comité de pilotage. A terme, a assuré Thierno Ahmet Baba Ly, le projet va permettre de «mieux maîtriser le phénomène des inondations par une cartographie plus précise des zones d’inondations». «Ce projet avec ses composantes liées d’abord à la connaissance du risque, vise ensuite à réduire ce risque par une prévention des inondations», a-t-il relevé. Pour l’essentiel, a-t-il précisé, «les passations de marchés sont bouclées et bientôt les visites de terrain et les études approfondies vont être menées». Déjà des résultats importants sont enregistrés dans le cadre de la passation de marchés avec des dossiers techniques assez complexes qui ont mobilisé les équipes, a encore assuré le Secrétaire général. Afin de prendre en compte «la notion de gestion intégrée de synergie et de mise en cohérence» des activités de l’Etat dans le cadre de la prévention des risques d’inondations, le Comité national de gestion des inondations a été reconduit pour servir de Comité de pilotage du Piigis. Il s’agit de «permettre aux différents membres du Comité national de gestion d’être imprégnés et de participer à la prise de décision dans le cadre du projet». Lancé en janvier 2020, le projet a été affecté directement dans sa mise en œuvre par la situation sanitaire et a connu un ralentissement mais des résultats probants ont été atteints grâce à la mise en place d’outils collaboratifs destinés au télétravail, selon les responsables du projet.
Aps