Le budget du ministère de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion, arrêté à plus de 92 milliards de francs Cfa, est adopté, à la majorité, par la Représentation nationale.Par Alpha SYLLA –

Le marathon budgétaire se poursuit à l’Assemblée nationale. Le budget du ministère de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion est arrêté à 92 milliards 251 millions 181 mille 798 F Cfa en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, soit une hausse de 6, 4 milliards de nos francs par rapport au budget de l’année précédente. Face aux parlementaires, le ministre des Finances et du budget a rappelé que cette hausse se justifie par le fait que ce département soit érigé, depuis 2012, en rang de priorité. Cette dotation s’articule autour de trois domaines : Développement de l’apprentissage, Développement des offres de formation professionnelle et technique et le Pilotage, gestion et coordination administrative du ministère.

Accentuer les formations professionnelles et techniques
Comme l’année précédente, ce budget est principalement axé sur le développement des offres de formation professionnelle et technique. Des moyens importants sont alloués à ce programme dont les dépenses dépassent les 70 milliards. «Pour l’exercice 2024, les crédits de ce programme sont évalués à 73 milliards 859 mille  361 F Cfa en autorisations d’engagement et en crédits de paiement», peut-on lire sur le document parvenu à la rédaction. En effet, le gouvernement du Sénégal, à travers ce département et en étroite collaboration avec les structures de formation et d’insertion, entend mettre l’accent sur la professionnalisation des enseignements. «L’objectif principal du ministère est d’orienter 30% des sortants du cycle fondamental vers la Formation professionnelle et technique (Fpt), dans le but d’enrôler plus de jeunes dans les dispositifs de formation par l’apprentissage», révèle Mariama Sarr, ministre de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion. A en croire la ministre, cette initiative a pour principal but d’orienter le maximum d’élèves vers les formations professionnelles après le Bfem et, par conséquent, faciliter «la transition entre la qualification et l’accès à un emploi décent, notamment par l’auto-emploi». En étroite collaboration avec les différentes structures de financement et de formation professionnelle rattachées au ministère comme le 3Fpt ou encore la Der/fj dont les réalisations sont déjà visibles sur le terrain. Avec ce budget, Mariama Sarr et son équipe comptent mettre en application la «stratégie» du président de la République qui «fait de la formation professionnelle et de l’apprentissage, un vecteur de développement».

Selon toujours le document parcouru par le rapporteur, le programme Pilotage, gestion et coordination administrative est crédité de plus de 14 milliards de nos francs en autorisations d’engagement et en paiements de crédit. Le volet Dévelop-pement de l’apprentissage est doté d’une enveloppe de plus de 4 milliards F Cfa.

Malgré la hausse du budget de ce département ministériel, certains parlementaires, au-delà des recommandations formulées lors des débats, jugent la dotation insuffisante. Au regard des difficultés et enjeux de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.