L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) a annoncé mercredi, un «nouvel engagement historique» de 15 millions de dollars Us pour les cinq prochaines années, en faveur du programme Family Planning 2030 (Fp 2030), à l’occasion de la Con­férence internationale sur la planification familiale (Cipf 2022), a appris l’Aps. Quali­fiant l’Usaid de «pilier de ce partenariat mondial de planification familiale», le Directeur exécutif de Fp 2030, Dr Samukeliso Dube, a souligné, lors d’une conférence de presse tenue à Pattaya Exhibition And Convention Hall, qui abrite les travaux de la Cipf 2022, que ce nouvel engagement «confirme le succès de ce partenariat mondial». En effet, Fp 2030 est «un partenariat mondial diversifié, travaillant ensemble pour accélérer l’utilisation de la planification familiale partout», a-t-il salué.

L’Usaid prend ainsi «son tout premier engagement pour Fp 2030», tandis que les gouvernements et la Société civile s’emploient à faire progresser la planification familiale, s’engageant à élargir l’accès à la contraception volontaire et fondée sur les droits, a relevé Dr Dube. Moins de deux ans après le lancement du partenariat mondial Fp 2030, 24 gouvernements et 78 acteurs non gouvernementaux, y compris des organisations de la Société civile, des prestataires du secteur privé et des organisations dirigées par des jeunes, se sont engagés à faire progresser la planification familiale fondée sur les droits, en s’engageant à élargir l’accès à la contraception volontaire, a souligné le directeur de ce mécanisme fédérateur des actions pour la Pf au niveau mondial. «La planification familiale est la clé pour réduire la mortalité maternelle, et c’est la différence entre terminer ses études secondaires et contracter un mariage et une parentalité précoces. Elle peut débloquer la survie économique et la prospérité d’une femme», a fait valoir Dr Dube.

C’est pourquoi il a salué la décision de l’Usaid de soutenir Fp 2030, «un soutien croissant à la planification familiale, en tant qu’approche du développement centré sur les droits de l’Homme». Selon le Directeur principal des données de Fp 2030, Jason Bremmer, 19 pays d’Afrique subsaharienne ont également finalisé leurs engagements Fp 2030. Il a cité le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie et le Togo.

Ces engagements partagent de nombreuses priorités communes, notamment l’amélioration de la prestation de services pour les jeunes, l’augmentation du financement national, l’intensification de la planification familiale post-partum et le renforcement des chaînes d’approvisionnement, a-t-il souligné. Le financement vient à point nommé, a-t-il fait valoir, relevant que le nombre de femmes à la recherche de méthodes modernes de contraception a continué d’augmenter. Cela témoigne du «désir des femmes de contrôler quand avoir des enfants et si elles veulent en avoir, et combien en avoir», a-t-il ajouté.

La Conférence internationale sur la planification familiale, ouverte lundi à Pattaya, au sud-est de Bangkok, se poursuit jusqu’à jeudi avec près de 3500 délégués venus de 125 pays pour «échanger, collaborer, accélérer» les initiatives en faveur de la planification familiale. Il s’agit également, au cours de cette rencontre organisée tous les deux ans, alternativement en Afrique et en Asie, de partager les bonnes pratiques, les résultats de la recherche sur les impacts positifs de la Pf, mais également de célébrer des personnalités, des communautés, des organisations engagées dans la promotion de la santé et du bien-être des populations.

La Cipf, considérée comme la «plus grande rencontre scientifique mondiale sur la Pf», lancée en 2009 à Kampala, ne s’est pas tenue depuis 2018, lors de la 5ème édition à Kigali au Rwanda, du fait de la crise sanitaire.
APS