Le ministre de la Pêche et de l’économie maritime invite le secteur à investir massivement dans l’aquaculture.Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant)

– L’aquaculture ne peut devenir performante sans des investissements conséquents du secteur privé. C’est ce qu’a fait savoir mardi, Alioune Ndoye, ministre de la Pêches et de l’économie maritime (Mpem), exhortant ainsi à des apports importants du privé dans le secteur aquacole. «Afin de poser les jalons pour l’émergence des filières aquacoles compétitives et durables au Sénégal, le Plan Sénégal émergent (Pse) met l’accent sur la promotion d’une aquaculture commerciale durable, portée par l’initiative privée», a indiqué le ministre. «C’est dans ce cadre que s’inscrit le présent protocole d’accord qui permettra d’inciter enfin le secteur privé national comme international à franchir le pas pour un investissement massif dans l’aquaculture», a poursuivi M. Ndoye, qui présidait la signature d’une convention instituant la société de Projet Aquapoles.  L’Office des lacs et cours d’eau (Olac), l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana), le Fonds souverain d’investissements stratégique (Fonsis) et le Bureau opérationnel de suivi du Pse (Bos) sont les entités signataires de la convention. Un premier protocole avait été signé le 3 avril 2017 entre les mêmes structures, pour poser les premiers jalons. «L’objet de ce protocole est de mutualiser les efforts des différentes structures signataires pour amorcer le développement d’une aquaculture industrielle et durable au Sénégal», a relevé M. Ndoye, annonçant une enveloppe d’1 milliard de francs Cfa de son ministère «à travers l’Ana» comme contribution de l’Etat pour «dé-risquer» le Projet et renforcer son attractivité vis-à-vis des investisseurs privés. «La société Aquapoles contribuera à asseoir un écosystème favorable à l’industrialisation de la filière aquacole», a expliqué Pape Demba Diallo, Directeur général du Fonsis.
Le ministère s’est dès lors, mis dans les perspectives avec un rendement de 2500 tonnes en 2022. «Pour l’année 2021, l’objectif est de lancer les travaux de construction de la ferme continentale en vue de sa mise en service en début d’année 2022 pour une production de 2.500 tonnes de poisson-chat et la création de 1000 emplois», a noté le Mpem, convaincu que l’aquaculture constitue aujourd’hui, une alternative viable pour combler le déficit d’approvisionnement en produits halieutiques. «La durabilité environnementale, économique et sociale des systèmes de pêche sénégalais est menacée par une pression élevée sur la ressource, des pratiques non durables et des pertes post-capture», a argumenté Alioune Ndoye à ce sujet.
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