Promotion de l’artisanat : Birame Faye travaille à rendre effectif le «Made in Sénégal»
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Birame Faye, ministre de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel, veut que le «Made in Sénégal» soit une réalité sur le marché international. Et pour ce faire, le patron du secteur mise sur la labélisation des produits artisanaux au Sénégal. La mise en place d’un fonds dédié au secteur est annoncée par le ministre Birame Faye au sortir d’une visite hier rendue aux acteurs de l’artisanat à Dakar.Par Amadou MBODJI –
Le pari que se fixe Birame Faye, ministre de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel, est de faire en sorte que les produits artisanaux «Made in Sénégal» puissent bien s’exporter sur le marché international. C’est ainsi qu’un travail de labélisation de ces produits est annoncé par le ministre lui-même. «Il faut que nos produits soient compétitifs. Pour que les produits soient compétitifs, il faut qu’on travaille davantage à la labélisation. Et là, il y a un travail que nous allons lancer bientôt sous la présidence du chef de l’Etat ou du Premier ministre, avec la Pda qui a fait un tour du monde pour faire un Benchmarking pour voir ce qui se fait de mieux dans les autres pays. Il faut que le «Made in Sénégal» soit une réalité pour que les produits soient davantage compétitifs sur le plan international», a déclaré Birame Faye à la fin de la visite au pas de charge qui l’a mené successivement à la Chambre des métiers de Dakar, au Village artisanal de Soumbédioune, aux menuisiers exposant leurs œuvres près du Canal 4, au Centre de formation artisanale Delafosse et au Marché Kermel. L’autre pari du ministre est de réussir la réalité qui veut que les produits locaux des artisans soient consommés par les Sénégalais. «L’aspect sur lequel nous travaillons aussi, c’est la consommation locale, il faut qu’on soit décomplexés et que les produits artisanaux soient utilisés par nous-mêmes», argue-t-il, avant d’annoncer la mise en place d’un fonds dédié globalement au secteur de l’informel, et de l’artisanat plus particulièrement. «Nous travaillons sur la mise en place d’un fonds de financement spécifique dédié à l’artisanat. Et là, nous avons déjà fait la proposition. Je pense que le chef l’Etat va valider cette proposition pour que le secteur puisse disposer enfin d’un fonds spécifique dédié au secteur informel globalement, et en particulier à l’artisanat», embraie le ministre.
La création de son ministère répond à «une forte demande» des acteurs du secteur, selon le ministre Birame Faye qui, tout en louant les efforts faits par l’Etat pour booster le secteur, estime par ailleurs qu’il connaît toujours des difficultés. Des partenaires comme «le 3Fpt injectent au bas mot 10 milliards dans le secteur de l’artisanat», souligne le ministre de l’Artisanat, qui rappelle les 10 milliards de l’Etat pour financer la confection des tenues scolaires. Et les «100 milliards au profit des artisans répartis à travers différents programmes et projets», pour ne citer que ceux-là, avant que le ministre n’annonce la modernisation des villages artisanaux et la mise à disposition des ateliers des mécaniciens, d’une zone d’aménagement des mécaniciens, des professionnels de l’artisanat d’un coût de 15 milliards de nos francs. Après avoir bouclé la première étape de sa visite, le ministre de l’Artisanat compte la poursuivre pour aller à la rencontre des autres acteurs de son secteur établis dans les autres localités dont la banlieue dakaroise.
ambodji@lequotidien.sn