Par Khady SONKO – 

La fête du palmier a vécu, samedi, à la mythique Place Bambaya de Ziguinchor. Cette première édition, qui a regroupé des femmes de différentes communautés des trois régions de la Casamance naturelle, des militants de l’environnement, est à l’initiative de l’écologiste El Aly Haïdar. L’ancien ministre de l’Environnement du Sénégal est revenu sur l’importance du palmier. «Le palmier est un arbre économiquement très important. Il l’est d’autant plus que nous consommons de l’huile de palme importée de Sierra Leone et de la Guinée Conakry. Alors nous avons décidé de le produire et nous sommes subventionnés par le ministère de l’Environnement», a-t-il dit.
L’écologiste s’est fixé comme objectif, depuis 2023, de planter 50 mille palmiers chaque année. Il a porté son choix sur la variété palmier Tenera robusta. «Nous plantons, depuis 2023, 50 000 palmiers qu’on a offerts dans les régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor», fait savoir M. El Aly Haïdar qui, à ce jour, a contribué à la plantation de 150 000 palmiers en trois ans dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Il invite chaque Sénégalais à être producteur et que dans chaque village, il y ait des forêts de fruits. Ainsi, tout le monde pourra participer à la protection de l’environnement et à l’atteinte de l’objectif d’autosuffisance alimentaire. C’est dans cette dynamique que des échantillons de palmiers ont été offerts à des participants à la fête du palmier.
Au-delà de son importance économique, le palmier donne de l’ombre, attire la pluie et nourrit la terre. «Un palmier Tenera robusta produit 25 litres d’huile. Un hectare, avec 150 palmiers, produit 4 tonnes d’huile. En plus, il vous donne cela pendant 50 ans. Cela veut dire que vous en profitez, votre fils en profite et votre petit-fils aussi», a venté M. Haïdar. Cerise sur le gâteau, la pluviométrie de la Casamance permet le reboisement.
La fête du palmier a vibré au rythme des sonorités du Sud, notamment avec «Allez Casa».
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