Neuf nouvelles forêts, pour une superficie totale de 84 mille 726 ha, sont classées dans les régions de Kolda, Matam, Tambacounda et Sédhiou. Cette décision du chef de l’Etat vise à consolider le Plans Sénégal émergent vert (Pse vert) et la réalisation du projet continental de la Grande muraille verte.

Au total, 84 mille 726 ha (ha) ont été déclarés forêts classées, réparties dans quatre régions du pays. Il s’agit pour Kolda de 4 forêts, dont 2 334 ha à Saré-Lally (à cheval entre les départements de Kolda et Vélingara), 7 073 ha à Médina Salam Dinga (Médina Yoro Foula), 5 152 ha à Boumoune-Samaye et 3 767 ha à Saré-Bandé, situé dans le département Vélingara.
La région de Matam compte deux forêts classées dans les localités de Fété Kodioly et Ndiot (département de Kanel) pour respectivement 13 mille et 12 mille ha.
La région de Tambacounda en a aussi deux forêts dont 27 mille ha à Dialacoto (département Tambacounda) et 2 000 ha à Sanding Counda (département Bakel).
Enfin, la région de Sédhiou, avec la forêt de Badimbour (département Bounkiling), d’une superficie de 12 mille 400 ha.
L’objectif poursuivi à travers ce classement est la conservation de la biodiversité et des moyens d’existence durable des populations. «Ces forêts classées contribueront à inverser la dégradation des terres et à lutter contre le changement climatique à travers l’atténuation de ses effets et la séquestration de carbone», a assuré le ministre de l’Environnement et du développement durable hier, lors d’un point de presse.
Abdou Karim Sall informe qu’une entreprise de cette envergure est une première au Sénégal depuis 52 ans. En effet, souligne-t-il, «le classement comme moyen de conservation de la biodiversité n’avait plus été engagé au Sénégal depuis la fin des années 60».
D’après le ministre, les premières opérations de classement de forêt dans le pays remontent à 1930. «Après l’indépendance du Sénégal en 1960, les autorités d’alors ont procédé, huit années après (en 1968), au classement de cinq nouvelles forêts portant à 168 le nombre de forêts classées. Avec cette décision du chef de l’Etat, le nombre de forêts classées dans notre pays passe ainsi de 168 à 177, compte non tenu des réserves», se félicite M. Sall.

84 mille 726 nouveaux ha protégés dans 4 régions
Avec ces changements, le ministre de l’Environnement et du développement durable espère que le patrimoine forestier national sera mieux protégé et que l’impact sera extrêmement significatif puisque ce sont, au total, 84 mille 726 ha de forêts qui viendront renforcer le taux de classement et être ainsi soustraites des pressions anthropiques.
L’objectif à terme est de garantir le mieux-être des populations et la sécurité des générations futures. Cette décision du président de la République vise aussi à consolider le Plan Sénégal émergent vert (Pse vert) et la réalisation du projet continental de la Grande muraille verte. Ainsi, M. Sall invite la société civile, les organisations communautaires de base tout comme les acteurs de la communication à s’investir en vue d’une bonne appropriation de ces orientations du chef de l’Etat.
Abdou Karim Sall appelle tous les acteurs et partenaires au développement actifs dans le secteur de l’environnement au renforcement des synergies dans leur accompagnement afin de donner corps à la vision du président de la République pour un Sénégal émergent vert au bénéfice des populations locales.