Dans la région de Ziguinchor, le ministre de l’Environnement a pu mesurer l’impact des coupes de bois abusives dans les forêts. Il parle de la restauration d’un patrimoine en péril.
A Bignona, le ministre de l’Environnement, accompagné du patron des Eaux et forêts, Baidy Ba, des élus locaux et plusieurs autres chefs de service, a renouvelé l’engagement de l’Etat à lutter contre la coupe abusive de bois dans la région de Ziguinchor. L’ampleur des dégâts peut se mesurer à l’aune des différentes saisies dont la dernière a été marquée par la confiscation de 21 camions par les gardes forestiers. Un résultat salué par Abdou Karim Sall, qui loue l’engagement des hommes «qui, malgré leurs moyens limités, sont en train de se battre dans le cadre de leur mission». «Un dispositif sera mis en place où toutes les parties prenantes, les populations et les autorités compétentes vont se donner la main pour mettre hors d’état de nuire les délinquants qui agressent la forêt conformément aux vœux du chef de l’Etat, qui veut restituer le patrimoine forestier au profit des générations futures», dit M. Sall. Lequel devra renforcer les effectifs et les moyens des agents des Eaux et forêts, qui ont du mal à sécuriser ce patrimoine forestier, pillé par des trafiquants venus d’ailleurs. «C’est dans ce registre que s’inscrit la mise sur pied prochaine de l’Agence nationale pour la reforestation qui va créer 50 mille emplois en 5 ans à travers plusieurs programmes», détaille le ministre de l’Environnement.
Et le Centre de formation de Djibélor, situé dans le département de Ziguinchor, pourrait faire partie des structures, qui vont porter cette ambition grâce à une formation de qualité. «Les jeunes ont besoin d’être formés aux techniques forestières. Et dans le cadre de la réalisation de la 2ème phase du Pse, un programme important Pse vert, va permettre la création de beaucoup d’emplois avec l’Agence nationale de la reforestation qui va profiter aux jeunes», a-t-il indiqué.
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