La réunion du Groupe de travail ad hoc à composition non limitée chargé de préparer les travaux du Comité de négociation intergouvernemental pour mettre fin à la pollution plastique se poursuit à Dakar. Cette réunion va permettre à la communauté internationale de disposer, d’ici 2024, d’un instrument international juridiquement contraignant concernant le péril plastique.Par Khady SONKO –

Une planète sans pollution plastique. C’est l’ambition des Nations unies qui travaillent à mettre en place un accord international juridiquement contraignant, d’ici 2024, concernant le péril plastique.
A cet effet, une réunion du Groupe de travail ad hoc à composition non limitée est ouverte depuis le 29 mai à Dakar. Cette rencontre, qui regroupe des experts du monde entier, prépare le Comité de négociation intergouvernemental pour élaborer cet instrument international juridiquement contraignant, sur la base d’une approche globale couvrant l’intégralité du cycle de vie du plastique, y compris sa production, sa conception et son élimination. En effet, note avec regret le ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall, «l’avenir de notre planète est menacé par les changements climatiques, la destruction de la couche d’ozone, la gestion des produits chimiques dangereux, les mouvements transfrontaliers des déchets dangereux». Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), l’équivalent d’un camion à ordures en plastique est déversé dans l’océan chaque minute. «Environ 7 milliards des 9,2 milliards de tonnes de plastique produites entre 1950 et 2017 sont devenus des déchets plastiques, finissant dans des décharges ou jetés dans la nature», alerte le Pnue.
«Aujourd’hui, devant l’ampleur et les conséquences néfastes de la pollution plastique que nous vivons partout à travers le monde, il est plus que jamais nécessaire d’inclure le péril plastique parmi les grands défis environnementaux à combattre et nous entendre sur la marche à suivre pour inverser la tendance», a déclaré Abdou Karim Sall à l’ouverture de la réunion du Groupe de travail ad hoc.
Le ministre de l’Environnement appelle à une approche globale et concertée reposant sur une vision partagée pour mobiliser toutes les parties prenantes afin de vaincre le péril plastique.
La réunion du Groupe de travail ad hoc à composition non limitée (Oewg) devra mettre en place le cadre de gouvernance et le calendrier des négociations devant aboutir à l’élaboration d’un accord juridiquement contraignant sur la pollution plastique. Cette réunion de Dakar a pour enjeux, entre autres, de déterminer la feuille de route du travail qui devra être mené par le groupe du Comité intergouvernemental des négociations, dégager les orientations, définir l’agenda de travail et les objectifs pour, à la fin, proposer aux Etats-Unis un accord contraignant qui devra être adopté par l’Assemblée générale des Nations unies, avant d’être ouvert à la signature des différents pays.
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