La médiation menée par le Rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a permis de trouver une issue heureuse à la crise au Cesti. Dans un communiqué, la section Saes de l’établissement, qui était en grève depuis un mois, a levé son mot d’ordre suite à la signature d’un protocole d’accord avec la directrice du Cesti. Dans leur document, les enseignants affiliés au Saes ont déploré l’attitude du Sudes/Esr qui a «voulu jeter en pâture leur honorabilité».

C’est la fin de la crise qui secouait le Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (Cesti) ces derniers jours. Dans un communiqué rendu public hier, la section Saes/Cesti informe avoir levé son mot d’ordre de débrayage suite à la signature d’un protocole d’accord avec la directrice du Cesti, Cousson Traoré Sall. Dans le document, les syndicalistes soulignent que «le protocole d’accord a été signé par les parties prenantes, le vendredi 15 mars 2019, suite aux initiatives rectorales pour trouver une issue à la crise qui secoue le Cesti depuis le 5 février 2019». Cependant, la section Saes du Cesti n’a pas digéré les attaques du Sudes/ Esr.
Dans un communiqué diffusé le 15 mars 2019, le Sudes/Esr accusait les «enseignants grévistes» de violer les franchises universitaires en obligeant leurs collègues, qui ne sont pas concernés, à respecter leur mot d’ordre. Pour les membres du Saes/Cesti, «le Sudes/Esr en mal de notoriété et de représentativité, a voulu jeter en pâture l’honorabilité, la crédibilité et le sens élevé des responsabilités de collègues Personnel enseignement et recherche (Per) mus uniquement par les intérêts du Cesti».
Qualifiant les allégations du Sudes/Esr de «mensongères», les auteurs du document y trouvent «une volonté manifeste de manipulation de l’opinion publique nationale». S’agissant des «attaques sexistes» contre la directrice du Cesti qui leur sont reprochées par le Sudes/Esr, la section Saes du Cesti précise que «son combat avait comme véritables soubassements une incurie administrative et des dysfonctionnements, consécutifs au management boiteux de l’établissement par Cousson Traoré Sall».
Les membres du Saes/Cesti rappellent ainsi que «parmi les multiples dysfonctionnements institutionnels imputables à Cousson Traoré Sall, figurent entre autres : la suppression ou l’introduction de cours sans l’avis du comité pédagogique, actes en porte-à-faux avec l’article 9 du Décret n°2010-706 du 10 juin 2010 portant organisation et fonctionnement du Cesti, la réduction unilatérale du volume horaire de certains cours à l’insu des collègues (Per ou vacataires) et sans l’avis du comité pédagogique». Ils citent aussi dans le document, «le non-respect des prérogatives dévolues aux chefs de département, le retrait des techniciens des séjours pédagogiques alors que leur présence est aussi importante en classe que sur le terrain, au moment de la pratique, la signature de conventions de partenariat à incidences pédagogiques sans consulter le comité pédagogique».
Tout en informant avoir levé son mot d’ordre de débrayage «après la satisfaction de tous les points de la plateforme revendicative», la section Saes/Cesti exhorte ses «camarades à rester très vigilants sur la mise en œuvre exhaustive des points d’accord selon les délais convenus dans ledit protocole».
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