Le bilan du Pse, notamment du Pap 2A, a été présenté et indiqué des résultats parmi les plus appréciables, et ce, dans quasiment tous les domaines qui pourraient être donnés en exemple. Pourtant, ce Pap a dû être mis en œuvre dans un contexte marqué par de nombreuses crises exogènes. Pour réussir la phase du Pap 3, le ministre de l’Economie, Doudou Ka, demande des actions unies de la Société civile, du secteur privé, des partenaires au développement et de l’Administration de l’Etat.Par Justin GOMIS – 

 Le Plan Sénégal émergent (Pse) a enregistré  des résultats satisfaits après 10 ans d’exécution des axes  stratégiques  de transformation structurelle de l’économie et de croissance ainsi que du capital humain, protection sociale, développement durable et gouvernance, et des institutions. C’est ce qui est ressorti hier de la revue annuelle conjointe. Selon le document remis à la presse, le taux  de croissance économique  annuel  s’est établi  à 5, 3%  entre 2014 et 2023. Pourtant, indique le rapport, elle était de 6, 6%. Mais à cause des chocs liés  à la crise du Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne,  elle a connu une baisse.  D’après le rapport, le Pib par habitant a connu aussi une hausse. Il est passé de 1397 dollars américains en 2014 à 1706 dollars en 2023. Même les exportations  par tête d’habitant, indique le rapport, ont doublé en passant de 150 000 Cfa en 2014 à 300 000 francs en 2023.
Sur le domaine des infrastructures de transport, 3328 km de routes et 268 km d’autoroutes ont été construits, sans oublier la mise en circulation du Ter  et du Brt. Des réalisations ont été opérées aussi dans le secteur de l’énergie avec une puissance qui a triplé, en passant de de 675 Mw en 2012 à 1814 Mw en 2023, avec un mix énergétique qui a été multiplié par 10.  D’après le rapport, le taux  d’accès à l’énergie a augmenté de 24% pour atteindre 86% en 2022.
Concernant le secteur  sanitaire, le rapport indique aussi une amélioration de l’espérance de vie, qui a connu une amélioration considérable portée à 69 ans. Dans la même veine, la mortalité maternelle et celle infanto-juvénile ont connu une baisse  en se stabilisant à 193 décès pour 100 000 naissantes vivantes, et 35 décès pour 1000. Les domaines de l’éducation, de la protection sociale ont enregistré des résultats très satisfaisants. Suffisant pour le rapport de conclure que «le Sénégal est dans le top des 10 pays africains en  matière de bonne gouvernance,  selon l’indice Mo Ibrahim».
D’après les autorités publiques, la mise en œuvre du  Pap 3 se fera dans un contexte marqué par le début de l’exploitation du pétrole et du gaz qui ouvre une nouvelle ère d’opportunités. Son objectif, indique le document, est de chercher à «impulser une croissance inclusive et durable pour une transformation du Sénégal à travers l’accélération  de l’industrialisation et la promotion d’une économie résiliente et compétitive».
Satisfait de ces résultats obtenus malgré les crises exogènes, le ministre de l’Economie  n’a pas manqué de saluer  «la qualité des propositions, constructives, objectives et pertinentes, de l’ensemble des acteurs  présents, à savoir  les partenaires au développement, les organisations de la Société civile, le secteur privé et les collectivités territoriales».
La Société  civile exhorte l’Etat à promouvoir le civisme fiscal au Sénégal en travaillant sur la réforme de la politique fiscale pour que les citoyens aient une meilleure perception de l’impôt payé.  «Certaines mesures incitatives, comme la couverture des charges publiques et la gestion transparente des finances publiques, doivent être promues par le gouvernement du Sénégal. Il s’agit, en autres, d’élaborer les politiques fiscales d’une manière inclusive et vulgariser ces mesures en faveur des femmes pour réduire les charges fiscales qu’elles supportent», a-t-elle fait savoir.
Mais de l’avis de  Doudou Ka, ministre de l’Economie, «pour améliorer nos résultats et assurer une meilleure répartition des fruits de la croissance, nous devons impérativement saisir ensemble, les nouvelles opportunités d’investissement. En plus du financement public opéré par l’Etat et les partenaires, il est primordial de mobiliser davantage le secteur privé, de poursuivre les réformes fiscales et foncières, ainsi que les politiques d’inclusion sociale».
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