Un joueur étincelant depuis janvier mais rétrogradé dans la hiérarchie des attaquants par le recrutement XXL de son club. Et qui doit finalement à la blessure d’une superstar d’être titulaire face à son ancienne formation : tout est là pour faire de Angel Di Maria un des grands acteurs du Psg-Real Madrid mardi.

Lors de la manche aller de ce huitième de finale de Ligue des Champions, le 14 février dernier, il avait rejoint le bus du Psg l’œil sombre et le visage fermé. Paris avait perdu 3-1, et l’entraîneur Unai Emery avait laissé l’Argentin sur le banc pendant tout le match.
Triste anniversaire pour le désormais trentenaire. Trois semaines plus tard, le ‘Fideo’ (le spaghetti) débutera sauf surprise le choc au sommet opposant Paris au Real Madrid, qu’il avait conduit à la ‘Decima’, la dixième Ligue des Champions de son histoire, en 2014.
Une belle revanche pour ce joueur irrégulier mais capable de traits de génie, qui avait porté sur ses épaules le Real en 2014 puis la sélection argentine lors de la Coupe du monde qui avait suivi… Avant de se blesser et de manquer notamment la finale perdue contre l’Allemagne.
Sa présence attendue tient toutefois moins à ses prestations, étincelantes depuis le mois de janvier, que par la blessure de Neymar contre l’Olympique de Marseille le 25 février. Et si ce coup du sort n’avait pas frappé Paris, il y a fort à parier que Di Maria se serait cette fois encore assis sur le banc du Psg, avec qui il n’a jamais été titularisé cette saison en Ligue des Cham­pions.

Il «pète la forme»
Malgré tout, son entraîneur Unai Emery et ses équipiers lui témoignent régulièrement leur confiance. Il «pète la forme», a observé Thomas Meunier samedi après le match à Troyes, tandis que Emery a dit samedi : «Angel est un joueur important, qui a la qualité pour faire la différence. Il a de la confiance, de l’envie aussi.»
Les deux hommes ont sans doute en mémoire la performance XXL de Di Maria lors du huitième de finale aller de Ligue des Cham­pions face à Barcelone (4-0), un an plus tôt au Parc des Princes. Ce soir-là, le natif de Rosario s’était offert un doublé pour son anniversaire et avait fait peser un danger permanent sur le but des Catalans. Le gaucher est aussi en pleine forme depuis janvier, après une première partie de saison transparente et marquée par quelques épisodes de “bouderie”.
Car ce grand affectif au pedigree prestigieux (Benfica Lisbone 2007-10, Real Madrid 2010-14, Manchester United 2014-15) déplo­rait sa rétrogradation malgré les performances pas toujours linéaires de Kylian Mbappé.
«Nous voulons mardi que les joueurs soient à leur meilleur niveau, et pour certains joueurs comme Angel, ça sera un moment spécial», a ainsi glissé Emery samedi. L’Argentin, parfois accompagné d’une réputation de mercenaire, a sans doute froissé ses anciens supporters en affirmant qu’il n’aurait «aucun problème» à jouer pour le rival Barcelonais, «au contraire».
«Ma relation avec le Real est terminée», avait-il aussi clamé mi-février dans une interview au magazine So Foot. Il a toutefois une belle opportunité d’en écrire l’épilogue mardi au Parc des Princes.
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