Bousculés par une bonne et tenace équipe du Burkina Faso, les Lionceaux ont tenu bon grâce à un mental très fort. Et qui leur a permis de se qualifier en finale de la Can U17 aux tirs au but. Qui disait que les enfants de Serigne Saliou Dia ont grandi ?Par Hyacinthe DIANDY –

Dans une de nos éditions, nous avions titré dans un article que «les enfants de Serigne Saliou Dia sont en train de grandir». Un constat lié au parcours sans faute des coéquipiers de Amara Diouf, marqué par une brillante qualification pour les quarts de finale de la Can U17.

Dimanche, lors de la demi-finale contre le Burkina Faso, les gamins de Serigne Saliou Dia ont en effet confirmé qu’ils ont bien grandi, autant au niveau de leur comportement tactique, enveloppé par une détermination sans faille, qu’au niveau mental. Justement, l’aspect mental aura beaucoup joué dans ce match où les Lionceaux ont bien tenu la baraque avant de passer en finale grâce aux tirs aux buts, en assurant toutes leurs tentatives.

Souleymane Diallo : «Je salue le mental des garçons»
Joint hier depuis Alger, le sélectionneur-adjoint, Souleymane Diallo, confirme : «Je pense que les garçons sont allés chercher des ressources dans le mental. Vous savez que des matchs de ce genre se gagnent souvent dans la tête. Et justement, ces ressources, les garçons sont allés les chercher dans le mental. Aujourd’hui le Sénégal est un pays de football qui est attendu partout. Ces gamins à cet âge-là, s’ils ont ce mental là, ça montre effectivement qu’ils sont déterminés pour la cause nationale, pour la cause de leur pays. Moi j’ai été séduit par cet aspect mental en tant qu’un apprenti spécialiste de la psychologie. J’ai été même surpris des ressources que les garçons ont su convoquer pour pouvoir gagner ce match-là. Durant ce genre de match, souvent il faut faire le dos rond. Ils l’ont fait et là c’est l’occasion de saluer le mental de ces garçons qui étaient déterminés à ga­gner.»

La pluie, une pelouse glissante…
Revenant sur les difficultés rencontrées par la bande à Amara Diouf, Souleymane Diallo explique : «Les difficultés, elles peuvent être citées sur plusieurs ordres. Pour le premier niveau, c’est l’état de la pelouse qui était un peu trempée à cause de la pluie. De ce fait, le ballon fusait dès réception. Et puis les garçons ont beaucoup glissé, n’avaient pas trop leurs appuis et repères, contrairement au Burkina qui a effectué quasiment tous ses matchs de poule dans ce stade. Il y aussi le fait qu’à 48 heures du match, on s’est entraîné sous une pluie et cela a fait que quelques garçons ont chopé un rhume. La deuxième difficulté c’était le système de jeu proposé par cette équipe burkinabè qui a joué la profondeur. Et nous on était obligés de réduire cette profondeur en reculant. Par conséquent forcément on était trop bas. Ce qui faisait que quand ils avaient le ballon, ils étaient dangereux. Mais si vous voyez les statistiques, on avait 52% dans la possession et eux 48%. Sauf que leur possession était une possession dangereuse parce que faite dans notre zone et ils venaient pour gagner les deuxièmes ballons. Et qui connaît le système de l’équipe du Sénégal, c’est un football qui permet la préparation à partir de notre zone. Par conséquent, si on est bas, ça peut donner l’impression qu’on est dominés. Mais là je salue le mental des garçons.»

«Le Maroc, un adversaire qu’on connaît bien»
Maintenant place à la finale de ce vendredi. Pour ce rendez-vous avec le Maroc, Souley­mane Diallo est confiant car l’adversaire n’est pas un in­connu.
«Pour la finale, voilà on va l’aborder sereinement. Le Maroc, c’est un adversaire qu’on connait déjà pour l’avoir joué plusieurs fois. Avant de partir pour le tournoi de l’Ufoa, on a fait deux matchs là-bas avec un nul, après on les a battus. Récemment dans le cadre de la préparation de cette Can-là, on a fait également un petit tournoi entre Burkina, Maroc et nous. On a perdu face au Maroc après avoir eu un carton rouge à la 43ème minute. Voilà, on a aujourd’hui beaucoup d’éléments sur cette équipe du Maroc. On est en train de travailler sur les vidéos. C’est vrai qu’on a l’habitude de dire qu’une finale on ne la joue pas, il faut la gagner. Mais je pense qu’une finale on doit la jouer avant de la gagner. Donc voilà, il faut maintenant se concentrer sur la finale, la gagner. Et je sais qu’avec l’appui du Tout Puissant Allah, on pourra atteindre notre objectif», a confié l’entraîneur du Guédiawaye Fc.
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