«La qualité et l’hygiène» : Cette exigence des consommateurs de pain sera bientôt satisfaite, car les acteurs du secteur de la boulangerie ont signé hier un protocole avec l’institut 3Fpt pour offrir une formation aux jeunes boulangers sur la «qualité et l’hygiène». Cette formation qui va concerner 1 600 jeunes boulangers venus de toutes les régions du pays est estimée à 80 millions de francs.

La demande de la population pour du pain de qualité, produit dans des conditions d’hygiène, semble rencontrer un écho favorable de la part des opérateurs. Qui ont décidé d’offrir une formation «sur l’hygiène et la qualité» aux jeunes boulangers et procédé hier au lancement de cette session de formation entre le 3Fpt, le Fonds de financement professionnel et le secteur professionnel de la boulangerie, en présence du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle. Ce programme, destiné aux ouvriers boulangers qui travaillent déjà, leur permettra de s’approprier les normes d’hygiène et de qualité. Cette première cohorte qui concerne 1 600 jeunes boulangers venus de tout le territoire national sera financée à hauteur de 80 millions de francs.
Selon Dame Diop, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, «la boulangerie est un métier comme tout autre et les jeunes qui y viennent doivent être formés pour pouvoir l’exercer». Mais, a ajouté par ailleurs le ministre de la Formation professionnelle, la formation dont la session inaugurale a démarré hier «est une demande très forte des consommateurs et des professionnels de la boulangerie».
Ces jeunes boulangers, informe-t-il, «seront formés au Centre sectoriel sur le métier des droits alimentaires et à l’école privée Ifpt qui participe au renforcement des capacités des jeunes Sénégalais. D’ailleurs, la formation suscite déjà un grand intérêt chez les boulangers. Plus de 1 000 boulangers se sont déjà inscrits sur les 1 600» appelés à être formés.
D’après le ministre Dame Diop, «le Sénégal, à travers le ministère en charge du Commerce, a entrepris depuis 2019 la réforme du secteur de la boulangerie et la formation des acteurs». A l’en croire, il y a près de 30 mille personnes qui travaillent dans le secteur de la boulangerie et 1 800 boulangeries dans le pays. «C’est pourquoi les acteurs ont compris, avec le ministère du Commerce, que le maillon faible dans le développement de ce secteur est la formation des travailleurs, des acteurs. C’est la raison pour laquelle nous avons initié au niveau de ce secteur la formation professionnelle.» Il a par ailleurs annoncé d’autres formations concernant d’autres mé­tiers.
Amadou Seck, directeur du Commerce, qui s’est réjoui de cette initiative, a indiqué que le secteur de la boulangerie souffre de deux problèmes majeurs que sont l’hygiène et l’équipement des boulangeries. Ces deux piliers qui permettent de réussir dans le secteur de la boulangerie ont fait que tout le monde pense que cette formation vient à point nommé. A son avis, les boulangers ont nécessairement besoin de cette formation pour se conformer aux exigences imposées par le ministère du Commerce. Pour sa part, Aby Sène, directrice de 3Fpt, a promis d’œuvrer pour la réussite de ce projet qui ouvre à d’autres formations à l’avenir.