L’affaire Seydina Oumar Touré-Institut africain de management (Iam) ne laisse pas indifférent le Mouvement national des cadres patriotes (Moncap). Après le communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le 15 avril dernier, déniant la qualité d’enseignant à l’ancien capitaine de gendarmerie, Bassirou Diomaye Faye et ses camarades ont émis quelques réflexions sur la note signée par le Directeur général de l’enseignement supérieur (Dges), Amadou Abdoul Sow. «Nous comprenons aisément, pour le cas de M. Seydina Oumar Touré, que la Dges s’est en particulier intéressée à son profil, et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous nous sommes posé la question de savoir si M. Touré avait le profil d’enseignant. La réponse à cette interrogation se trouve dans le décret 2011-1030 du 25 juillet 2011 portant statut des établissements privés d’enseignement supérieur», a d’abord rappelé hier le Moncap dans un communiqué.
Les cadres de Pastef soulignent que Seydina Oumar Touré est titulaire d’un Master en Relations internationales de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et a été engagé pour enseigner dans le premier cycle. «Au regard des dispositions pertinentes du décret en question, il a le profil lui permettant de dispenser légalement des cours tant au premier qu’au second cycles. Ainsi, à la lumière de ce qui précède, nous renvoyons tout simplement la Dges à la lecture du décret précité», écrivent les camarades de Ousmane Sonko. Le Moncap estime que le communiqué du ministère de tutelle aurait dû avoir une portée plus globale. D’après cette instance de Pastef, les dispositions juridiques convoquées par le Dges ne reposent sur rien. «Cette judiciarisation du conflit par un ancien doyen qui devrait partir à la retraite depuis belle lurette et qui continue à être aux ordres de la classe possédante, est révélatrice des attaques répétées de ce gouvernement de M. Macky Sall contre ses opposants», déplore le Moncap qui trouve «décevant pour un professeur titulaire des universités d’être le bras armé d’un régime aux abois».
Par Babacar Guèye DIOP