Les sages-femmes du monde vont être célébrées ce samedi partout. Au Sénégal, c’est l’Association nationale des sages-femmes du Sénégal (Ansfes) qui organise la cérémonie à l’Ucad II, en présence de tous les acteurs qui luttent contre la mortalité maternelle et infantile. En prélude à cette journée, l’Ansfes a partagé avec la presse un avant-goût de cette journée. Le thème choisi cette année, «Sages-femmes : ouvrons la voie de la qualité des soins». Une façon pour celles-ci de contribuer à la réalisation de la volonté publique, c’est-à-dire «réduire les décès évitables des mères et de l’enfant», en mettant l’accent sur des soins de qualité basés sur des normes et standards.
Désormais, les sages-femmes veulent se positionner comme des leaders dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Cette journée sera ainsi une occasion, selon la présidente de l’Ansfes, de partager les bonnes pratiques basées sur des évidences scientifiques. Des mises à jour seront faites aussi pour les 1200 sages-femmes qui seront à cette rencontre afin qu’elles puissent offrir des services de qualité une fois dans leurs localités. Deux panels sur le rôle de la sage-femme dans l’accès et l’équité à des services de qualité, et sur les soins obstétricaux néonatals d’urgence et la qualité seront également au menu. Les sages-femmes sont d’avis que les premiers soins sont salvateurs surtout pour le nouveau-né. «Ce que nous appelons dans notre jargon la minute d’or est primordiale pour la survie de l’enfant», indique la présidente de l’Ansfes.
La journée du 5 mai sera mise à profit pour rendre hommage aux sages-femmes modèles. 14 issues des 14 régions du Sénégal seront données en exemple à leurs collègues. Ainsi qu’une autre décédée dans l’exercice de ses fonctions, une sage-femme en fonction à Saraya dans la région de Kédougou, qui a péri dans un accident de la circulation alors qu’elle se rendait à une mission, d’après les explications de Bigué Bâ Mbodji.
La seule journée du 5 mai ne suffit pas. C’est pourquoi l’Ansfes a décidé d’organiser dans la région de Louga, les 48 heures de la santé de la mère et de l’enfant. En plus de sensibiliser les populations sur les enjeux de cette question, la délégation qui sera composée de 300 sages-femmes, offrira des services de planification familiale, également des séances de dépistage du Vih seront organisées en partenariat avec le Cnls.
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